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Cuba refait un beau tabac

Après trois années difficiles, la destination connaît un redémarrage tonitruant. Les malheurs du Mexique y sont sans doute pour quelque chose, tandis que la faillite de Marsans et l'arrêt de Sol y Son laissent la voie libre aux autres tour-opérateurs.

Cuba redécolle, mais ne le dites à personne. Comme un secret à préserver, la bonne santé retrouvée de la destination est une nouvelle que les voyagistes français préfèrent pour l'instant ne pas crier sur tous les toits. Après trois années de disette, le redressement est spectaculaire : entre 25 % et 35 % de hausse des ventes cet hiver chez la plupart des tour-opérateurs. Pour Havanatour, unique monospécialiste encore présent sur le marché français (depuis que Sol y Son a mis fin à son activité, en novembre dernier), le rebond a même débuté dès 2010. Le voyagiste a ainsi attiré l'année dernière 12 000 clients, soit 15 % de plus qu'en 2009. L'Office de tourisme confirme lui aussi ce redémarrage : « nous connaissons une croissance continue de la fréquentation depuis septembre 2010, avec une hausse de 13 % sur les quatre derniers mois de l'année », explique Gilberto Lopez, le directeur de l'Office de tourisme en France.

 

DES PROBLÉMATIQUES BIEN CONNUES

 

Indéniablement, les malheurs du Mexique, qui ne parvient toujours pas à se remettre pleinement de la crise de la grippe A/ H1N1, contribuent au succès retrouvé de Cuba. C'est vrai chez Vacances Transat, qui bénéficie de son positionnement sur les circuits, produits qui souffrent le plus au Mexique. Pour le reste, « on fait face à Cuba aux mêmes problématiques qu'il y a quatre ou cinq ans », confie Armelle Lescaon, la directrice de production du voyagiste. Autrement dit un manque de capacités hôtelières dans l'intérieur du pays, alors que le gouvernement donne la priorité au développement de l'hébergement balnéaire, en partenariat avec de grandes chaînes. Même Havanatour, spécialiste du sur mesure (même si ses ventes de produits packagés cet hiver sont en plein essor), mise fort sur les plages cette année, et notamment l'été prochain, au cours duquel il espère qu'elles représenteront 25 % à 30 % des ventes. La faillite de Marsans en 2010, qui a laissé un vide sur le segment des séjours, n'est sans doute pas étrangère à ces ambitions. Nouvelles Frontières et TUI et, dans une moindre mesure, la jeune filiale de Travelplan en France, espèrent aussi gagner en part de marché. Reste que le développement du balnéaire est surtout destinée à satisfaire la demande des touristes canadiens, principal marché émetteur vers l'île.

« En France, Cuba n'est pas en priorité une destination balnéaire, ne serait-ce que parce que l'offre aérienne sur Varadero ne le permet pas », explique Georges Rodriguez, le patron d'Havanatour. Cet hiver a pourtant marqué le retour de XL Airways, qui assure à nouveau la liaison Paris-Varadero, après deux années d'absence. Débutée en décembre dernier pour offrir un double toucher au vol assuré par la compagnie vers les Bahamas, la reprise de la desserte semble d'ores et déjà suffisamment concluante pour que XL la reconduise l'hiver prochain. Et les voyagistes seraient prêts, paraît-il, à reprendre des engagements.

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