CroisiEurope, 40 ans de navigation fluviale

1974, Gérard Schmitter, descendant d’une famille de potiers née dans le nord de l’Alsace, crée un premier parc d’attractions dans un champ entre Strasbourg et Metz, puis un second au bord du Rhin. Pour faire venir des clients, il s’adresse d’abord aux autocaristes, puis loue son propre bateau. Rhinland Line, qui deviendra rapidement Alsace Croisières, se développe pendant deux décennies sur le Rhin et profite, en 1993, de l’ouverture du canal vers le Main (Allemagne) et le Danube pour emmener ses premiers croisiéristes en Europe de l’Est. La société s’internationalise et se rebaptise CroisiEurope. Les bateaux à cabines sont construits selon un modèle uniforme dans un chantier naval en Belgique. L’entreprise strasbourgeoise essaime ses activités en Italie, en Espagne et au Portugal avant de se lancer en Chine et au Cambodge, où elle vient de réaliser sa première croissance externe. La flotte compte 25 bateaux en 2007, année du lancement des premières croisières maritimes côtières avec la Belle de l’Adriatique.

Christian Schmitter, porte-parole de la fratrie, qui a succédé à Gérard, décédé en 2012, pilote le chantier de la diversification de l’entreprise (1 280 salariés pour 135 millions d’euros de chiffre d’affaires fin 2013). Quatre péniches de grand luxe (24 passagers) complètent l’offre sur la Seine, le Rhône et les canaux de l’est de la France. « Je veux maintenant assurer la jonction avec la prochaine génération », annonce Christian Schmitter, qui vient d’accueillir son neveu (25 ans) dans l’équipe dirigeante strasbourgeoise. CroisiEurope, dont le capital est resté 100 % familial, table sur 15 % de croissance d’ici 2016.