Corsair gagne la course à l’île Maurice
La Direction générale de l’aviation civile a donné un avis favorable à la filiale de TUI. Les vols devraient débuter au cours du second semestre 2006.
Corsair touche enfin au but. Après plusieurs années d’attente, la filiale aérienne du groupe Nouvelles Frontières/TUI vient de recevoir un avis favorable de la Direction générale de l’aviation civile pour l’exploitation d’une desserte de l’île Maurice au départ de France.
Les vols doivent être lancés au cours du second semestre 2006, à raison de deux rotations hebdomadaires en Boeing 747-400 au départ d’Orly Sud, dont l’une via l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. La décision doit être officialisée d’ici une quinzaine de jours, mais la filiale de TUI a semble-t-il définitivement coiffé Star Airlines dans la course à l’île Maurice.
Face à un duopole redoutable
Pour l’instant, les tarifs que Corsair proposera ne sont pas encore dévoilés. Mais nous ne voulons pas engager de guerre tarifaire. L’idée est surtout de développer les capacités et de créer du trafic supplémentaire, assure Eric Debry, président du groupe Nouvelles Frontières. Il faut dire qu’en face d’elle, la compagnie aura fort à faire avec les 17 vols hebdomadaires assurés en partage de codes par le duopole Air Mauritius/Air France (respectivement 10 et 7 vols). Vu ce rapport de forces, Nouvelles Frontières ne modifiera pas pour l’instant ses contrats d’allotements et sa collaboration fructueuse avec Air Mauritius.
L’arrivée de Corsair devrait toutefois s’accompagner d’un fort développement touristique et hôtelier du groupe. Nouvelles Frontières est présent à Maurice depuis 1979 et revendique une part de marché (en nombre de séjours vendus) de 15 %. Avec cette nouvelle liaison, nous devrions doubler notre nombre de clients vers l’île, soit 40 000 à l’horizon 2007-2008, assure Eric Debry.
Pour atteindre cet objectif, le TO compte sur l’ouverture d’un ou deux Paladien (sa marque d’hôtels clubs), en partenariat avec des hôteliers mauriciens. Plus globalement, le groupe TUI, qui a envoyé 49 800 Européens à Maurice en 2005, espère atteindre 95 000 clients à l’horizon 2006/2007. Au-delà de Paris, il va en particulier renforcer ses dessertes au départ de Suède, d’Allemagne et de Grande-Bretagne
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