Coronavirus : la pandémie va impacter les comptes de la Compagnie des Alpes
Le groupe, qui a dû fermer ses domaines skiables et ne peut rouvrir ses parcs de loisirs, revoit ses objectifs à la baisse, tout en assurant avoir les reins solides.
La pandémie de Covid-19 aura forcément « des conséquences » sur l’activité de la Compagnie des Alpes (CDA). Dans un communiqué, le groupe explique que « celles-ci vont évidemment fortement dépendre de la durée de période actuelle de confinement, de son impact sur l’économie et de la période nécessaire pour que l’activité retrouve son rythme d’avant crise ».
La fermeture progressive des lieux de vie – et de loisirs – du pays impacte les deux grands pôles d’activités de la CDA, à savoir l’exploitation de domaines skiables (La Plagne, Les Arcs, Tignes, Val d’Isère, …) et de parcs de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope, Walibi, …). « La CDA doit faire face à l’arrêt de ses activités alors que la saison des domaines skiables s’est terminée prématurément et que celle des parcs de Loisirs débutait à peine ».
Quand rouvriront les parcs ?
Concernant les domaines skiables, le groupe, comme l’ensemble des autres exploitants français, a fermé ses stations dès le 14 mars, « alors que la saison aurait dû se terminer, pour les plus tardives, le 8 mai ». Sur ce pôle, la CDA anticipe une baisse du chiffre d’affaires d’environ 20%, soit entre 85 et 90 millions d’euros, et ce « malgré les bonnes performances enregistrées jusqu’à la date de fermeture ».
Concernant les parcs de loisirs, difficile d’envisager une date précise de réouverture des différents sites du groupe en France, en Belgique et en Autriche. « Les décisions de réouverture se prendront, au cas par cas, en fonction des autorisations des pouvoirs publics », précise la CDA. Sur la période mi-mars et fin juin, en 2018-2019, les différents parcs de loisirs du groupe ont enregistré un chiffre d’affaires global de 120 millions d’euros.
Un plan pour compenser la baisse du CA
Compte tenu de ce contexte particulier, la CDA « suspend les objectifs de marge d’EBO sur ses deux métiers pour l’exercice 2019-2020 ». Et s’il est encore « prématuré d’estimer l’impact de la situation sur les résultats », le groupe engage tout de même « un important plan de réduction de ses coûts qui repose avant tout sur la diminution des coûts salariaux (dispositifs de chômage partiel, report d’embauches, …). Un plan qui doit compenser la baisse de chiffre d’affaires à hauteur de 40% pendant les périodes de fermeture, tant pour les domaines skiables que pour les parcs de loisirs.
De plus, « les investissements programmés […] pour cet exercice 2019-2020 font actuellement l’objet d’un examen très attentif afin de décaler ce qui peut l’être, dans le respect des engagements contractuels du groupe et sans affecter le renforcement de l’attractivité de ses sites », assure la CDA. Enfin, le groupe se dit « confiant dans sa capacité à couvrir ses besoins de liquidités jusqu’à la fin de l’année civile, y compris dans un scénario dégradé », et ce, grâce à sa « structure de financement à long terme, et de ses lignes de crédit à court terme ».
La publication du chiffre d’affaires du premier semestre de l’exercice en cours, prévue le 23 avril prochain, permettra de faire un nouveau point d’étape sur l’impact économique de la pandémie de Covid-19 sur l’activité de la CDA. L’année dernière, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 854 millions d’euros (+6,6%), avec un résultat net record de 62,2 millions d’euros (+8,8%).
A lire aussi :
Les commentaires sont fermés.