CDG Express : la taxe sur les billets d’avion sera-t-elle abandonnée ?
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L’annonce avait provoqué une levée de boucliers des compagnies aériennes. Evoquée dans la presse fin août, la mise en place d’une taxe d'un euro par billet d'avion à l'aéroport de Roissy, afin de financer le CDG Express, pourrait être provisoire.
"C'est une taxe qui n'est pas du tout destinée à permettre de faire des profits à quiconque, et c'est une taxe que le Groupe ADP s'est engagé à abandonner si, par hasard, le projet était sur-rentable", a expliqué sur BFM Business, ce jeudi 15 septembre, le PDG de Groupe ADP Augustin de Romanet. Il s'agit de demander "un financement complémentaire, provisoire et réversible", a-t-il complété.
Une taxe "inacceptable" selon Air France-KLM
La fédération de l'aviation marchande (Fnam) avait refusé le principe de cette taxe, qui pourrait entrer en vigueur dès 2017, et avait réclamé "une compensation" pour que son coût soit "au moins neutre".
De con côté, le PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a jugé "inacceptable que la construction du CDG Express génère une charge supplémentaire pour Air France dès 2017 et jusqu'à sa mise en service" en 2023, dans une lettre adressée au Premier ministre.
1 milliard d'emprunt, six ans de travaux
"Il s'agit de 1 euro par passage et uniquement (sur) les passagers qui ne sont pas en correspondance (…), pour permettre le financement de cette opération qui va nécessiter plus de 1 milliard d'emprunt pendant six ans de travaux, pendant lesquels nous n'aurons aucune recette", s'est défendu Augustin de Romanet.
La future ligne CDG Express, projet porté par Groupe ADP et la SNCF, devrait relier à partir de 2023 la gare de l'Est à Roissy-Charles-De-Gaulle en vingt minutes. Son coût est évalué à 1,4 milliard d'euros, auxquels s'ajouteront 280 millions pour le matériel roulant. Les travaux doivent démarrer en 2018.
