Atradius : « Nous n’avons pas connaissance de la plainte d’Euromer »
Marc Cambourakis, directeur caution France et Belgique d’Atradius, réagit aux récentes déclarations du patron d’Euromer, publiées par L’Echo touristique.
Après le non-renouvellement d’Atradius, Euromer & Ciel voyages a décidé de porter plainte. « Le dossier est entre les mains de mon avocat, qui est optimiste », nous indiquait récemment Philippe Sala, PDG de l’agence montpelliéraine (TourCom). Pour lui, Atradius n’avait « aucune raison » de ne pas renouveler la garantie financière.
Marc Cambourakis, directeur caution France et Belgique d’Atradius, nous a contactés pour réagir. « Nous n’avons pas connaissance de la plainte d’Euromer, s’étonne-t-il. Et surtout, tous nos courriers adressés à Euromer sont restés sans réponse. » Le garant financier Atradius a envoyé son premier courrier avant même la pétition des salariés, précise Marc Cambourakis, en expliquant l’objectif de cet échange. « Nous demandons des informations financières complémentaires, dans l’espoir de reconsidérer notre position suite à la résiliation du contrat, ajoute-t-il. Nous attendons toujours un retour du PDG d’Euromer. La communication est pour l’instant bloquée de son côté. »
Pas de nouveaux clients
Au-delà de cette mise au point, nous avons interrogé Marc Cambourakis sur la stratégie actuelle d’Atradius, qui ne délivre plus de nouvelles garanties dans le secteur du voyage depuis l’avènement de la crise sanitaire. « Nous n’émettrons pas de nouvelles garanties en 2021. Le secteur manque trop de visibilité sur le redémarrage réel de l’activité. »
Le garant financier, qui détient environ 11% de part de marché, reste concentré sur le renouvellement des garanties existantes. « Nous restons en contact avec nos clients afin de les accompagner au mieux dans la reprise. Nous continuerons de soutenir le secteur, en optimisant la gestion des risques. »
Atradius déplore très peu de résiliations, mais s’attend à des mois compliqués pour l’industrie. « Nous avons déjà observé des sinistres, et il y en aura d’autres, notamment quand le remboursement des avoirs pénalisera la trésorerie de ceux qui n’ont pas conservé l’argent des clients. »
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