Aérien : le Moyen-Orient à la peine, l’Amérique record en 2018

Europe : menacée par le Brexit

Les transporteurs d’Europe profitent d’une vigoureuse reprise économique dans leurs marchés nationaux, y compris en Russie, ce qui constitue un rebond après les événements terroristes de 2016. Ils profitent aussi d’une certaine consolidation après la faillite de plusieurs compagnies aériennes régionales. Les compagnies aériennes d’Europe devraient récolter des bénéfices nets de 11,5 milliards $ en 2018 (9,8 milliards $ en 2017). L’augmentation annoncée de la capacité (5,5 %) suit la croissance de la demande prévue pour 2018. La forte demande transatlantique favorise aussi ces résultats, bien que des nouveaux venus dans le marché viennent intensifier la concurrence. Et il faudrait réduire rapidement les incertitudes liées au Brexit pour que les compagnies aériennes puissent planifier leurs programmes de vols et les mettre en marché.

Amérique du Nord : toujours leader

Les compagnies aériennes d’Amérique du Nord ont généré plus de la moitié des bénéfices de l’industrie au cours des trois dernières années. Elles seront encore au premier rang pour les résultats financiers, récoltant près de la moitié des bénéfices totaux de l’industrie. Les bénéfices nets atteindront 16,4 milliards $ en 2018 (contre 15,6 milliards $ en 2017). Les conditions du marché devraient demeurer fortes, et l’augmentation de capacité annoncée (3,4 %) sera légèrement inférieure à la prévision d’augmentation du trafic (3,5 %).

Asie-Pacifique  : on consolide ses bases

Les marchés intérieurs ont pris de la vigueur en Chine, en Inde et au Japon. Les nouveaux venus dans les marchés à bas prix de la région de l’ANASE (Association des Nations de l'Asie du Sud-Est) accentuent la concurrence et contribuent à maintenir le faible taux de rentabilité. Les compagnies aériennes d’Asie-Pacifique devraient réaliser des bénéfices de 9 milliards $ en 2018 (8,3 milliards $ de 2017). Il y a une "pause" dans l’énorme concurrence des "super-connecteurs" sur les routes long-courriers étant donné qu’ils éprouvent divers problèmes dans leurs marchés nationaux respectifs.

Moyen-Orient : toujours à la peine

Les transporteurs de la région éprouvent des problèmes liés à leurs modèles d’affaires, à la faiblesse des revenus du pétrole, aux conflits régionaux, à l’encombrement de l’espace aérien, aux restrictions de voyage vers les États-Unis et à la concurrence du nouveau "super-connecteur" Turkish Airlines. La hausse des bénéfices nets devraient quand même s’élever à 600 millions $ (300 millions $ en 2017). La demande en 2018 devrait augmenter de 7 %.