Aérien : l’UE va négocier avec les pays du Golfe pour une concurrence loyale
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C’est une revendication de longue date des compagnies européennes soumises à la concurrence des compagnies du Golfe telles que Qatar Airways, Emirates et Etihad Airways. Mardi 7 juin, les 28 ministres des transports de l'Union européenne ont autorisé la Commission européenne à ouvrir des négociations sur des accords avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, la Turquie, le Qatar et les Émirats arabes unis.
Des clauses de concurrence équitable
Des objectifs ont été fixés aux négociateurs européens "notamment en termes de concurrence, de règles sociales et de travail, d’aides d’Etat et de transparence financière", précise la Commission dans un communiqué.
Il s’agit, in fine, d'aboutir à une ouverture progressive du marché, encadrée par l’adoption de clauses de concurrence équitable, et d'obtenir des contreparties en échange de l'attribution de droits de trafic dans le ciel europoéen.
Les compagnies européennes dénoncent des "avantages injustes"
La demande, portée par la France et l’Allemagne qui ne possèdent pas d'accord de ciel ouvert avec les pays du Golfe contrairement à la plupart des pays de l'Union, répond aux inquiétudes des transporteurs européens qui tirent la sonnette d’alarme depuis longtemps déjà face à l’offensive des compagnies du Golfe. Celles-ci ne cessent en effet de grignoter des parts de marché.
"Le Qatar et les Emirats ont injecté plus de 39 millions d'euros entre 2004 et 2014 en subventions publiques et avantages injustes" dans leurs compagnies d'Etat, dénonçait la coalition Europeans for air competition (E4FC), dans une lettre adressée au Conseil européen, réuni lundi et mardi pour adopter ce nouveau mandat. Air France, Lufthansa, Swiss, Austrian, ou encore Brussels Airlines, ont appuyé cet appel au secours.
