A Toulouse, un été « meilleur » que prévu
L’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole dresse son bilan d’un été 2020 marqué, comme partout en France, par l’absence de touristes étrangers.
L’heure est venue de faire les comptes pour l’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole, en charge du développement et de la promotion du territoire toulousain, et notamment du volet touristique. A Toulouse, « si tous les indicateurs enregistrent effectivement des baisses notables, ils restent meilleurs que ceux attendus ». Selon l’organisme, le recul, tous secteurs confondus, atteint en moyenne 30%, quand les premières estimations faisaient craindre une récession de l’ordre de 50%.
La clientèle française, venue des grandes agglomérations (Paris, Lyon, Nantes, …) et du littoral représente 85% des visiteurs accueillis à l’office de tourisme de Toulouse, contre 48% l’été dernier. Le bureau a accueilli 2 fois moins de personnes qu’habituellement (47 000 visiteurs contre 93 000 l’an dernier), du fait notamment d’une jauge d’accès limitée et de la défection « attendue » de la clientèle étrangère, tandis que la fréquentation de son site Internet explosait (+68%). A contrario, les clientèles anglaises et espagnoles, adeptes de la Ville Rose, n’ont pas répondu présent, en raison de notamment des restrictions de voyages. La satisfaction vient du marché belge, en légère augmentation.
Priorité au tourisme de loisirs
Dans les hôtels, le constat s’inscrit dans la même lignée, avec un taux d’occupation de 37% en juillet (-34 points) et 42% en août (-19 points). A noter : 28% des établissements hôteliers de la région étaient fermés cet été. Ces chiffres revêtent des réalités différentes en fonction des territoires ou des catégories d’établissement. Par exemple, les hôtels de la zone aéroportuaire ont été pénalisés par la crise du secteur aérien et le recul du tourisme d’affaires. Le trafic à l’aéroport de Toulouse-Blagnac a chuté (-25% en juillet et -38% en août) par rapport à l’année dernière, impactant ainsi les professionnels du tourisme alentours. A contrario, les établissements du centre-ville, les petites structures et les établissements proposant des offres et services de tourisme de loisirs (piscine, labels…) limitent la casse.
Enfin, dans les musées et sites touristiques, la baisse de fréquentation constatée s’établit également autour des 30%. C’est le cas notamment des trois sites les plus fréquentés : la basilique Saint-Sernin (-28% avec 133 000 entrées), la Cité de l’espace (-24% sur l’été, hors évènements et groupes, avec 86 000 visiteurs), fragilisée par l’absence de clientèle étrangère, et le Muséum d’Histoire Naturelle (-28%, 30 000 entrées). Pour la fin d’année, l’office de tourisme va concentrer ses efforts sur la promotion du tourisme de oisirs, « les mesures sanitaires freinant la reprise sur le segment du tourisme d’affaires, des clientèles scolaires/groupes et étrangères ».
L’agence va notamment financer une campagne pour soutenir les hébergements marchands, avec une réduction tarifaire de 50% sur les week-ends et les vacances scolaires (1 nuit achetée = 1 nuit offerte), du 15 octobre au 15 janvier 2021. D’autres opérations sont déjà prévues (2e volet de la campagne #AvéPlaisir, campagnes digitales avec la SNCF, avec le groupe Accor, réduction tarifaire sur le Pass Tourisme, exonération de la commission de 10% sur les ventes des prestations touristiques, …).
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