Voyager depuis son canapé : aujourd’hui, visite virtuelle du musée de l’Ermitage
A L’Echo, on respecte bien sûr le mot d’ordre “RestezChezVous”. Mais on peut s’évader tout en restant confiné. Aujourd’hui, on contemple les chefs d’œuvre de l’un des plus grands musées du monde, en Russie.
C’est l’un des joyaux de Saint-Pétersbourg, l’ancienne capitale de la Russie. Le musée de l’Ermitage, installé sur les bords de la Neva, illumine la ville de sa façade blanche et turquoise. Fondé en 1764, sous l’impulsion de Catherine II, il se dispute le titre du plus grand musée du monde avec Le Louvre et le Metropolitan Museum of Art, à New-York. Et les richesses de l’Ermitage sont désormais accessibles à tous, gratuitement et depuis son ordinateur, avec la visite virtuelle proposée par le musée sur son site Internet.
Visiter l’Ermitage, c’est d’abord visiter le Palais d’Hiver, l’ancienne résidence officielle des tsars russes. Les lieux ont d’ailleurs été le théâtre de tous les épisodes les plus forts de l’histoire de la Russie. Pendant la Première guerre mondiale, une partie du musée a par exemple servi d’hôpital, tandis qu’il est devenu un objet de propagande lorsque les Bolchéviques prennent le pouvoir en Russie, au sortir de la guerre. En 1941, quand commence le siège de Leningrad (l’ancien nom de Saint-Pétersbourg), l’Ermitage est l’une des cibles privilégiées de la Wehrmacht, l’armée nazie.
Plus de 60 000 œuvres exposées
Avec quatre autres bâtiments -le Petit Ermitage, le Grand Ermitage, le Nouvel Ermitage et le théâtre de l’Ermitage-, le Palais d’Hiver constitue donc le Musée de l’Ermitage, aux trois millions d’œuvre, dont « seulement » 60 000 sont exposées. 24 kilomètres de galeries où les chefs d’œuvre se succèdent, bien confinés entre les colonnes de marbre, les lustres dorés, des plafonds peints, des planchers mosaïques en bois, … La vie d’un tsar, en somme.
Parmi les artefacts les plus prestigieux du musée se trouvent notamment 24 toiles de Rembrandt (salles N°253 et 254). Portraits, scènes de genre, sujets religieux ou mythologie grecque : l’exposition retrace l’évolution de son art, son fond philosophique, et les drames de sa vie personnelle. L’art italien est également à l’honneur avec la Madonna Benois et la Madonna Litta de Léonard de Vinci (salle N°214) ; les magnifiques loges de Raphaël (salle N°227) ; l’emblématique Garçon accroupi de Michel-Ange (salle N°230) ou les toiles du Caravage (salle N°260). A voir également : la célèbre « Horloge du Paon », dans la salle du Pavillon (N°204), qui sonne chaque mercredi à 19h.
© CC BY-SA 4.0
Mythologie grecque, sarcophages égyptiens, trésor des Scythes (salle N°11 à 14), peinture italienne, arts asiatiques, cultures d’Orient, et, bien sûr, la plus grande collection de peintures au monde avec 16 000 toiles (Rembrandt, Picasso, Cézanne, Gauguin, Matisse, Rubens, …) : on dit qu’il faudrait toute une vie pour contempler chacune des œuvres de la collection du Musée de l’Ermitage. Le confinement permettra sans doute d’en découvrir une petite partie…
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