Social, environnement, communication : les principaux chantiers de Thierry Marx à la tête de l’Umih
Elu jeudi avec 71,66% des voix, Thierry Marx a détaillé les axes qu’il entend donner à ce mandat de quatre ans à la tête de l’Umih.
Le chef étoilé Thierry Marx, élu la veille président de l’Umih, a affirmé vendredi vouloir avancer sur trois axes forts à la tête du principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, « la communication, les enjeux sociaux et les enjeux environnementaux ».
« Nous n’avons pas de doutes sur notre légitimité, nous avons chacun quarante ans d’expérience » sur le secteur, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse au côté de son vice-président Éric Abihssira, par ailleurs président de la Fédération de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme (FHRT) de Nice Côte d’Azur.
« Nous avons mené une campagne honnête, transparente avec des ambitions fortes dans ces trois domaines, la communication, les enjeux sociaux, c’est à dire l’attractivité de nos métiers et les enjeux environnementaux, le décarbonage de notre tourisme, les relations avec la ruralité », a-t-il déclaré après avoir été élu jeudi pour un mandat de quatre ans à la tête de l’Umih.
Affirmant son « bonheur de représenter » la profession, il s’est dit très attentif aux préoccupations des hôteliers et restaurateurs concernant la flambée des coûts de l’énergie, mais aussi celle des matières premières, « qui prennent +20, +30, +40% en ce moment », une hausse qui ne peut pas être entièrement répercutée sur les prix, a-t-il dit.
Des dossiers urgents
Le vice-président de l’Umih Éric Abihssira a affirmé de son côté vouloir « trouver des solutions » pour aider les petites entreprises à rembourser les Prêts garantis par l’Etat (PGE) souscrits pendant la crise sanitaire.
Au plan social, Thierry Marx a affirmé vouloir « traiter le plus rapidement possible » des sujets tels que « la question des heures supplémentaires et surtout de la protection sociale », qui sont « des enjeux d’attractivité pour nos entreprises », a-t-il dit. « A nous de démontrer que nos métiers ne sont pas que des métiers durs, que nous pouvons les replanifier, travailler sur les coupures », a poursuivi le président de l’Umih.
« Nous pouvons être force de proposition, notamment en proposant à l’Etat de nouvelles modalités de contrats de travail mieux adaptés aux spécificités de nos branches : des contrats à durée déterminée pour les saisonniers » a-t-il dit.
Le président de l’Umih souhaite aussi promouvoir un « tourisme plus vert » notamment à la montagne, et aider les entreprises à « décarboner leurs activités », même si « ça va être dur: passer une entreprise en HQE (haute qualité environnementale, ndlr) c’est cinq à dix ans de travail », a-t-il dit.
« Nous serons discrets et efficaces », a promis Thierry Marx, indiquant vouloir consacrer « un jour et demi par semaine » au syndicat patronal – et son vice-président « deux jours »-, et souhaiter mettre fin à la « verticalité à sens unique des prises de décisions » à l’Umih, en associant davantage les départements et les régions.
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