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[EXCLUSIF] Voyage : les syndicats des salariés refusent l’augmentation de 7,15% des salaires de base

C’était pourtant la plus haute augmentation jamais proposée dans le cadre des Négociations annuelles obligatoires (NAO).

Contre toute attente, les syndicats refusent la proposition formulée par les Entreprises du Voyage en accord avec le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto). 

Pour mémoire, les organisations patronales proposaient aux organisations syndicales « une moyenne de 7,15% d’augmentation » des salaires de base pour tous les groupes, nous indiquait hier Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EdV), au micro de L’Echo touristique.

« L’attitude des syndicats pénalise les salariés du secteur »

Une hausse historique, qui devait entrer en vigueur le 1er novembre 2022. La négociation portait aussi sur la « modernisation » de la prime d’ancienneté.

Collectivement, la CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC ont salué l’effort des chefs d’entreprises et de leurs organisations patronales. Mais ils refusent la déconnexion des négociations entre la hausse des salaires de base et un nouveau calcul de la prime d’ancienneté, et donc la proposition globale des NAO.

« Pour eux, cette déconnexion, soit cette séparation entre les deux sujets, est préjudiciable pour l’attractivité de la profession, explique Jean-Pierre Mas. Ce qui est totalement faux : les salariés ne rejoignent pas une entreprise sur la base de la prime d’ancienneté qu’ils toucheront quelques années plus tard. Qui plus est, nous n’avions même pas encore démarré les discussions sur les bases de calcul de cette prime. »

« Nous sommes extrêmement déçus. L’attitude des syndicats pénalise les salariés du secteur. » A commencer par ceux qui touchent aujourd’hui un salaire de base, mais pas seulement.

Toujours deux groupes sous le Smic

Avec la fin de non-recevoir des syndicats, les minima sociaux restent en l’état, à l’heure où les métiers du tourisme manquent d’attractivité et de personnels.

Par conséquent, deux groupes (A et B) demeurent sous le niveau du Smic, lequel a été revalorisé trois fois cette année. Une anomalie que le ministère du Travail regardait, à juste titre, d’un très mauvais œil. Enjoignant les EdV et le Seto, ainsi que les partenaires sociaux, à rectifier le tir au plus vite. 

« Les syndicats sont responsables du fait que deux groupes restent en dessous du Smic », ajoute le président des Entreprises du Voyage. Mais naturellement, les entreprises du secteur sont tenues légalement de payer au niveau du SMIC et au-delà, et s’y tiennent.

Pour de nouvelles négociations, il faudra désormais attendre. « Nous avons négocié pendant près de cinq mois sur le sujet de la revalorisation des salaires minima, souligne Jean-Pierre Mas. Nous avions obtenu l’accord des patrons avec certaines difficultés dans le contexte actuel de sortie de crise. Nous ne reviendrons pas à la table des négociations avant l’an prochain sur ce sujet. »

3 commentaires
  1. dominique dit

    De toute façon dans cette profession nous ne sommes jamais défendus, en général les syndicats défendent les employeurs et là contre toute attente, nous pouvions avoir une réelle augmentation qui est repoussée aux calendes grecques à cause des syndicats sensés nous défendre, nous employés. Est ce que les syndicats se mettent à notre place ? Ont ils les mêmes salaires que nous ? Déjà que les employeurs cherchent le mouton à 5 pattes (maitrise Amadeus, train avion , hôtels, voitures, anglais, Word, Excel, notions de comptabilité…) avec des salaires bas et des éductours pris en partie sur les congés… On comprend les difficultés de recrutement actuelles et la grande démission.

  2. RAPHA dit

    Nous ne pouvons que constater que les syndicats ont fait échouer une avancée salariale, par obstination, mais ont-ils pensé aux petits salaires qui espéraient pouvoir survivre à l’inflation ????
    Encore une fois des incompétents…. Et c’est encore les mêmes qui subissent !!!

  3. Audrey Courtin dit

    Une honte ces syndicats !!! Je suis choquée et démotivée !!! On crève la gueule ouverte … mais non : nos « supers » syndicats refusent cette solution pourtant honorable et tant attendue depuis des années …
    Ils vivent sur quelle planète ceux-là ??? HONTEUX !!!

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