Séville l’ensorceleuse

L’attachement des Français à Séville ne se dément pas. Il suffit de déambuler dans les ruelles étroites du centre historique pour s’en rendre compte : il n’y a pas un site touristique où l’on n’entende pas parler français ! Il est vrai qu’avec ses ruelles bordées d’orangers, ses monuments mariant si admirablement le style architectural arabe et chrétien et ses bars à tapas aux mille et une recettes, la destination constitue un lieu de villégiature unique à seulement 2 h 30 d’avion de Paris. Pas étonnant, dans ce contexte, que Séville attire chaque année quelque 126 000 touristes français, que ce soit dans le cadre d’un circuit en Andalousie ou d’un week-end prolongé. « Séville arrive en tête des destinations week-ends et séjours culturels en Europe sur le marché français », confirme Salvador Pernas, directeur adjoint de l’office espagnol du tourisme. Ce phénomène n’a pas échappé aux voyagistes qui n’ont eu de cesse de renforcer leur offre. « La capitale andalouse est une destination incontournable dans l’inconscient collectif pour les courts séjours », souligne Godeleine Verin, directrice de production chez Jet tours, qui étoffera son offre dès l’hiver prochain.

La production des TO décline un large choix d’hôtels. En partie pour compenser la faiblesse des allotements hôteliers pendant la période de la Semaine sainte et de la Feria, où ils ne disposent en moyenne que de 3 ou 4 chambres seulement par établissement. « Les visiteurs privilégient une hôtellerie de charme 3 ou 4* pour un séjour de deux nuits en moyenne, quelle que soit la saison », explique Jean-Michel Petit, directeur général de Mundicolor. « Dans le cadre d’un autotour, nous suggérons traditionnellement de rester 3 jours à Séville, 2 nuits à Grenade et une nuit à Cordoue. » Numéro un de la destination sur le marché français, Mundicolor réalise 45 % de son chiffre d’affaires avec Séville et l’Andalousie. Mieux, depuis le début de l’année, il enregistre une progression de ses ventes dans la ville. Une hausse notable de la fréquentation que Séville semble avoir anticipée, puisqu’elle annonce un renforcement notable de son parc hôtelier, avec 1 650 nouveaux lits d’ici à fin 2005.