On a testé le Club Lookéa Kiwengwa, à Zanzibar

« Il y a des destinations dont le simple nom évoque l’exotisme », lance Pascal de Izaguirre, le PDG de TUI France, présent avec une partie de son équipe pour l’inauguration à Zanzibar du Club Lookéa Kiwengwa. « Zanzibar, tout le monde connaît, mais personne n’est venu », appuie-t-il.

L’île, qui fait face à la Tanzanie, dispose pourtant d’atouts indéniables. Comme elles l’ont déjà fait par le passé sur d’autres destinations, les équipes de Lookéa tentent donc le pari zanzibarite. Prudemment, d’abord, avec 30 chambres réservées pour le Club Lookéa. « Evidemment, quand nous ouvrons un nouveau club, nous nous projetons sur plusieurs saisons. Mais il faut que le produit ait le temps de s’installer et de se faire connaître de la distribution », estime Caro Degryse, directrice de la production long-courrier de TUI France depuis la fin 2017. En 2019, si le produit a fonctionné, TUI voudrait s’octroyer 70 chambres dans l’hôtel.

Les points positifs

• L’hôtel

Dès l’arrivée, le Club Lookéa Kisengwa plonge ses clients dans une ambiance tropicale. Une immense paillote aérée accueille la réception, un bar et des salons pour fumer le narguilé (en supplément), héritage de la colonisation omanaise. Zanzibar ne ressemble pas aux Caraïbes et comme les autres hôtels de l’île, le Club Lookéa est une petite unité qui compte seulement 153 chambres, contre 125 l’année dernière. TUI France a en effet exigé la construction d’une trentaine de chambres supplémentaires pour ses clients, installées face à la piscine « zen » de l’hôtel, elle aussi construite spécialement pour l’arrivée de Lookéa, et située à quelques mètres d’une superbe plage de sable blanc. Flambant neuves, les chambres sont spacieuses et lumineuses en journée (un peu sombres la nuit tombée). Les larges balcons des chambres perdent de leurs charmes à cause d’un important vis-à-vis.

• La restauration

Le Club a la chance d’être installé sur une île où l’agriculture est foisonnante. Toutes sortes de légumes, de fruits et d’épices sont cultivées sur l’île, et les habitants élèvent aussi bien le bétail qu’ils pêchent poissons et fruits de mer. Le tout cuisiné dans le lait de coco offre une gastronomie variée, colorée et savoureuse dont profitent les clients de l’hôtel, qui s’approvisionne principalement auprès des producteurs locaux. L’hôtel propose 3 restaurants, dont deux à la carte (africain et fruits de mer), accessibles une fois par semaine sur réservation pour les clients Lookéa. Le personnel des bars et restaurants est anglophone mais parle quelques mots essentiels de français, et a l’habitude des clientèles européennes (Italie, Pologne). La formule all-inclusive du club permet l’accès au bar principal et au bar de la plage de 10h à 23h, et à l’étonnant bar-jacuzzi de 10h à 22h.

• Les excursions et les animations

Zanzibar permet d’allier le plaisir du farniente sur les plages paradisiaques de l’Océan Indien à la découverte tranquille d’une destination méconnue. Depuis le Club Lookéa, une dizaine d’excursions sont proposées, parmi lesquelles quelques incontournables. La visite de la ferme aux épices permet de connaître tous les secrets de produits consommés dans le monde entier (cannelle, noix de cajou, clou de girofle, poivre, …). Impossible de ne pas sillonner les ruelles survoltées de la capitale, Stone Town, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco. Ville de naissance de Freddy Mercury, le chanteur de Queen, Stone Town offre un visage tant historique (édifices religieux, fort, marché des esclaves, …) que moderne (festival de street-food, hôtels boutiques aux rooftops branchés, …). D’autres excursions (visite de la forêt de Jozani, snorkelling, palais Mtoni, …) permettent de proposer aux clients une proposition de destination originale, couplé à l’arsenal d’animations traditionnel des clubs Lookéa.

Les points négatifs

• L’accessibilité de l’île

Zanzibar est situé à 11 000 km de la France. La destination est montante sur le marché français, mais il n’existe pas encore de vols directs. Pour son Club Lookéa, TUI France a négocié avec Oman Air. Il faut compter une quinzaine d’heures pour rejoindre le club. Le vol aller entre Paris et Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman, s’effectue de nuit et dure environ 7h. Il faut y rajouter près de 6h de vol entre Mascate et Zanzibar, cette fois-ci de jour.

• Les transports, qui empêchent l’autonomie

Une fois arrivé à Zanzibar, il faut encore compter une bonne heure de transfert avant de rejoindre le Club Lookéa. La conduite sur l’île, côté gauche de la route, n’est pas dangereuse, mais l’état des voies de circulation empêche les véhicules de circuler rapidement en sécurité et rallonge les trajets à destination. D’ailleurs, il n’existe pas de loueurs professionnels de voiture à Zanzibar, et les locations entre particuliers ne peuvent pas être assurées. Les autotours et autres locations à la journée pour découvrir la destination en autonomie sont donc impossibles. Il faut impérativement réserver un véhicule avec chauffeur pour se balader en liberté.

Le bilan

Le Club Lookéa Kiwengwa Zanzibar ne peut pas être proposé à toutes sortes de clientèle. Un client à la recherche d’une offre purement balnéaire peut trouver plus accessible et tout aussi paradisiaque. Néanmoins, un client habitué à voyager l’hiver et qui connaît les destinations balnéaires incontournables du marché pourra y trouver son bonheur, dans une infrastructure hôtelière de qualité. L’idéal étant bien sûr de combiner un séjour à Zanzibar avec un safari en Tanzanie.

TUI France propose par ailleurs un prix d’appel assez attractif, puisque le Club Lookéa 5* Kiwengwa Beach Resort, est vendu en 9J/7N en formule tout-inclus à partir de 1249 euros TTC. Sur l’île, TUI France propose également 2 hôtels et clubs TUI (Riu Palace Zanzibar, Dream of Zanzibar) et 14 séjours sous la marque Passion des îles.