Nouvelle-Calédonie, un précieux Caillou

Koh Lanta, Thalassa, La carte aux trésors, Des racines & des ailes… la Nouvelle-Calédonie a été très présente à la télévision en 2005. L’occasion pour le Caillou de faire redécoller sa fréquentation, tombée sous la barre des 100 000 visiteurs internationaux en 2004. La destination souffre d’une image floue, à laquelle il faut ajouter des handicaps tels l’éloignement et le souvenir des événements de 1984-1988 liés à la lutte du FLNKS, qui suscitent toujours des doutes sur la qualité de l’accueil. Depuis cinq ans, il est possible de rencontrer les tribus, même celles qui ont connu de graves troubles en 1988, assure Christiane Gambey, présidente du GIE Nouvelle-Calédonie Tourisme.

Les trois provinces de l’île (Sud, Nord et îles Loyauté) travaillent ensemble depuis 2004 pour faire du tourisme un secteur prioritaire. Cette union a permis la réalisation d’une brochure grand public, d’un manuel des ventes et d’actions de formation pour les professionnels. Une étude d’image a été entreprise sur les marchés prioritaires (France, Australie, Japon, Nouvelle-Zélande) pour élaborer un plan de communication original. Il faut créer un label Nouvelle-Calédonie et associer l’île à des valeurs fortes, assure Patrick Moisan, directeur de Nouvelle-Calédonie Tourisme, dont le budget augmente de 80 % cette année (à 8 ME).

Son ambition est d’attirer une clientèle aisée à la recherche d’une hôtellerie haut de gamme et de séjours multiactivité. Conforté par une étude du cabinet KPMG, le GIE veut aussi pousser la construction d’hôtels hors de Nouméa et développer des produits originaux (pêche, chasse, plongée, randonnée…). La volonté du Territoire d’inscrire son lagon, le plus grand du monde (24 000 km2), au Patrimoine de l’Unesco, devrait achever de donner une image nature à la destination.