MSC Croisières : Patrick Pourbaix remplace Erminio Eschena

L'Echo Touristique : Vous avez 25 ans d’expérience dans le secteur dont plusieurs chez Costa Croisières où vous avez quitté votre fonction de directeur général adjoint pour la France en décembre suite à la restructuration du groupe. Comment appréhendez-vous votre nouvelle vie professionnelle chez MSC qui a longtemps été votre concurrent ?

Patrick Pourbaix : Je dirais que c’est d’abord un grand enthousiasme !  Chez Costa, j’ai été confronté à une décision qui n'était pas la mienne et forcément, c’est un petit choc qu’il m’a fallu digérer après 14 années qui ont été très riches sur le plan de l’expérience. J’ai d’abord eu un petit temps de répit, propice à la réflexion, puis MSC Croisières m’a approché et j’ai très rapidement accepté le poste. Je connais bien la compagnie qui a toujours été en face de Costa. Au départ, c’était un outsider mais aujourd’hui c’est une compagnie à maturité, notamment grâce à mon prédécesseur Erminio, et qui est à un tournant stratégique avec un plan de construction de sept bateaux incroyable que même Costa n’a pas connu. C’est un challenge fantastique ! J’ai fermé cette belle parenthèse qu’a été Costa, je suis serein et libre dans ma tête pour cette nouvelle aventure. Il faut dire aussi que le monde de la croisière est tout petit, tout le monde se connaît, et pour assumer sa croissance, MSC avait besoin de renforcer ses équipes.

De son côté, Erminio Eschena, que vous remplacez au poste de Directeur général France, Belgique et Luxembourg, devient Directeur des affaires institutionnelles et des relations industrielles du groupe MSC. Est-ce un changement qu’il a souhaité ?

Je vous laisse lui poser la question ! Mais ce qui est certain, c’est que MSC est le premier client privé de la France comme l’a rappelé le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, présent début février pour la "cérémonie des pièces"  du MSC Meraviglia, en construction sur les chantiers STX de Saint-Nazaire où quatre navires au total ont été commandés. Ces projets sont importants non seulement pour la compagnie mais aussi pour la France. Il était absolument nécessaire de créer un poste au sein de la compagnie pour gérer toutes les relations extérieures que de tels chantiers impliquent.

Quelles sont vos ambitions pour les marchés belge et français ?

Sur le marché belge, MSC est déjà leader. En France, ce n’est pas le cas pour le moment puisque Costa reste n°1. Nous allons tout faire pour grandir et nous rapprocher de cette place. Je pense qu’on a une incroyable mission de communication sur l’histoire de MSC. Il est certain que la croissance sera forte avec l'arrivée d'un nouveau bateau dès l'année prochaine.