Lufthansa, Air France : chômage technique et urgence économique face au coronavirus
Air France et Lufthansa ont dû mettre en place des mesures drastiques pour limiter les pertes liées au coronavirus.
Le géant aérien Lufthansa a annoncé vendredi qu’il allait réduire ses capacités de vol en raison d’une « baisse drastique des réservations » imputée à l’épidémie du nouveau coronavirus, envisageant d’aller jusqu’à 50%, contre un quart annoncé auparavant. Et ce « en fonction de l’évolution future de la demande », indique le groupe dans un communiqué.
En début de semaine dernière, Lufthansa envisageait encore de ne réduire que de 25% au maximum ses capacités de court et moyen-courrier. Une mesure entraînant la suppression de 7 100 vols en Europe d’ici la fin de son plan de vol hivernal et l’immobilisation de 150 avions. Mais, face aux baisses de réservations et à la hausse des annulations émanant des clients, qui « concernent toutes les régions », la direction a dû se résoudre à aller plus loin.
« Ces mesures servent à réduire l’impact financier de la chute de la demande » et « viennent en plus des économies prévues », a justifié le groupe allemand. Face à l’épidémie, la direction va également geler ses embauches et proposer des congés sans solde à ses employés. Lufthansa étudie par ailleurs l’option du chômage partiel, a expliqué un porte-parole à l’AFP.
En Europe, Air France réduit la voilure de 20%
Air France a également mis en place un dispositif de réduction des vols. Le 8 mars, la compagnie tricolore a indiqué : « Nous suivons en temps réel l’évolution de la situation et adaptons notre programme de vols en fonction de la demande : nous réduisons nos capacités de l’ordre de 20% pour le mois de mars sur l’ensemble de notre réseau européen. Sur le Nord de l’Italie, nous réduisons nos capacités de 30% tout en maintenant la desserte sur l’ensemble des destinations italiennes. »
D’après La Tribune, la compagnie est dans une situation d’urgence économique. Dans un courrier adressé aux salariés, Anne Rigail, la directrice générale d’Air France, explique : « Nous observons une baisse significative des réservations sur l’ensemble de nos lignes et sur une période de temps étendue. Nous avions annoncé le 20 février un impact de cette crise sur le résultat d’exploitation d’Air France KLM de l’ordre de 200 millions d’euros. L’ampleur et la durée de la crise s’accentuant, nous savons aujourd’hui que ses effets économiques seront encore plus significatifs. Les incertitudes quant à son évolution et ses conséquences nous conduisent à anticiper tous les scénarios ».
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