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Les TO n’ont jamais autant vendu de vacances en club

La proportion des séjours en clubs de vacances vendus par les voyagiste du Seto a bondi cet été de 15%, confirmant la préférence de plus en plus marquée des clients pour la formule.

 

Les tensions géopolitiques y sont sans doute pour beaucoup. Au-delà des avantages d'une formule qui permet de maîtriser son budget et de répondre à une demande familiale d'animations et d'encadrement, les clubs de vacances rassurent.

Une formule plébicitée

Le baromètre intermédiaire de l'été 2015 du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto), présenté la semaine dernière en marge de l'IFTM Top Resa, l'atteste. Avec des chiffres qui parlent plus que tous les longs discours.

Au cours de la période 1er mai-31 août, 41% des ventes de forfaits des producteurs du Seto ont concerné des séjours en clubs, soit un bond de 15%, un niveau jamais atteint précédemment.

"C'est une première", confirme René-Marc Chikli, président du Seto qui précise que ces chiffres sont extraits du panel Data+ du syndicat, soit les 18 TO disposant du nouvel outil statistique permettant des analyses plus approfondies, et concernent aussi les carnets de commandes de septembre-octobre 2015.

"Les séjours classiques, qui représentent 35% des ventes estivales, en retrait de 12 points, ne sont clairement pas l'avenir des voyagistes. Dès qu'il y a en revanche de la valeur ajoutée, et une réassurance avec des TO qui posent leur label, la formule du club est plébiscitée".

Au passage, cette répartition des ventes par ligne de produits relativise l'importance du "A la carte" dans le portefeuille des voyagistes. "Même avec un point de plus par rapport à l'été dernier, seuls 5% des ventes concernent des voyages à la carte", remarque René-Marc Chikli. De même, les circuits sont en-deça des 10%. "Les groupes ont eux baissé du fait de la géopolitique et des craintes des organisateurs de voyages".

L'offre créé la demande

En projection annuelle sur l'exercice 2014-2015, qui se terminera le 31 octobre prochain, la part des clubs dans les ventes de forfaits devrait donc largement dépasser le tiers de l'activité. Sur l'exercice précédent, les séjours individuels, avec 45% des ventes contre 28% pour les clubs, étaient encore prédominants. Depuis, les tensions géopolitiques croissantes ont encouragé les clients à opter encore davantage pour les clubs.

Depuis deux saisons, les voyagistes ont par ailleurs accompagné le mouvement avec une offre de clubs qui ne cesse de s'étoffer. "C’est le produit qui résiste le mieux en ces temps de crise", commentait ainsi dans une interview à l'Echo touristique Nicolas Delord, président de Thomas Cook France, en juillet dernier. "On va donc mettre un nouveau coup d’accélérateur. On a déjà doublé la capacité cet été avec 47 unités. Nous en aurons 50 rien que l'été prochain".

Une surenchère qui fait s'affiner les discours et les positionnements, avec une personnalisation affirmée de la formule. "Les clubs, c'est les autres, mais le club, c'est nous!", affirme ainsi Patrice Caradec, président de Transat France "On investit quatre fois plus que la moyenne de nos concurrents, hors Club Med et 10 fois plus que certains qui appellent clubs ce qui ne sont que des hôtels animés. "

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