Les pilotes d’Air France détachés chez Transavia empocheront jusqu’à 100 000€
» La prime prévue pour les pilotes d’Air France acceptant de travailler chez Transavia serait plus importante qu'annoncé dans la presse fin juillet. »
D’après une fiche technique du SNPL consultée par La Tribune, les pilotes d’Air France recevront une prime allant de 55 000 à 100 000 euros pour aller travailler chez Transavia. Cette mesure, proposée par la direction pour réduire le sureffectif lié à l’application du Plan Transform 2015, devrait concerner une soixantaine de postes dans la compagnie.
Compenser la moindre rémunération chez Transavia
La prime "permettra de compenser la moindre rémunération chez Transavia", a expliqué à La Tribune un pilote, et correspond à la moitié des économies réalisées par Air France pendant la période de détachement, de trois ans.
Une proposition qui fait grincer des dents les pilotes des filiales Regional ou Britair, qui ne pourront en profiter que si le nombre de volontaires est insuffisant. D’autant que la seule possibilité qui s’offre pour l’instant à eux (pour Britair) serait un détachement pour aller travailler en Indonésie chez Garuda…
Coûts élevés de la formation du personnel d’Air France
Des pilotes de la compagnie Regional (également en sureffectif) pointent du doigt les différences de traitement entre les pilotes d’Air France et ceux de ses filiales.
Par ailleurs, le SNPL Regional avait déjà dénoncé les coûts élevés de la formation du personnel d’Air France sur les Boeing 737 de Transavia. "90 000 euros contre 50 000 pour un pilote de Regional", rapporte un pilote de cette dernière compagnie dans La Tribune. 50 000 grâce aux économies liés au simulateur, lui répond un collègue d'Air France.
Le sureffectif de pilotes, suite aux mesures de gain de productivité, a été évalué à 450 personnes. Le détachement de 60 pilotes chez Transavia devrait être complété par d’autres -des discussions avec des compagnies chinoises sont ainsi en cours- et par un recours au temps partiel.
