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Les syndicats de Regional en guerre contre le SNPL d’Air France

Le projet d’accord cadre négocié par les pilotes d’Air France, qui autorise notamment des accords de code-share sur le court moyen-courrier, inquiète les salariés.

L’accord cadre négocié entre la direction d'Air France et le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), qui détermine notamment le périmètre du futur Pôle Régional Français (PRF) regroupant Regional, Britair, Airlinair et Transavia, déplaît fortement aux personnels de Régional, en grève jusqu’au 23 juillet inclus.

La deuxième version de ce projet, consultée par l’Echo Touristique, prévoit que le PRF "n’exploitera pas" d’avions de la famille Airbus ou Boeing, de modules de plus de 110 sièges, et devrait être limité à un nombre total de 95 appareils. "Nous n’avons pas le droit d’utiliser des avions plus grands pour faire face à la concurrence, et on ne peut pas non plus desservir les bases province d’Air France, ni les lignes de Transavia. Comment peut-on rester compétitif ou se développer", questionne Armand Simon, du SNPL Regional.

Protéger le périmètre des seuls pilotes d’Air France

"Les syndicats d’Air France signeront ces dispositions pour protéger le périmètre des seuls pilotes d’Air France, comme ils l’ont déjà fait en 2006. Fragiliser davantage des filiales déjà en proie à une forte concurrence des compagnies à bas coûts aura indéniablement, à court terme, des conséquences fortes sur l’emploi", explique un communiqué commun de sept syndicats de la compagnie, filiale à 100% d’Air France.

Des partages de code avec des compagnies low cost ?

Le projet d’accord prévoit également qu’Air France puisse avoir recours au code-share sur le réseau court moyen-courrier. Sachant que le solde entre "le nombre de passagers vendus sous code AF et transportés par d’autres compagnies, et (…) le nombre de passagers vendus sous code d’autres compagnies et transportés par AF ne pourra excéder 5% du total des passagers transportés sous code AF". "On se demande si ce PRF, ce n’est pas une boîte pour nous tuer (…). Air France pourrait très bien assurer ses liaisons régionales en code-share avec des compagnies low cost", réagit Armand Simon.

Renégociation "immédiate" de l’accord cadre des PNT Air France

Dans leurs revendications, les syndicats demandent donc la renégociation "immédiate" de l’accord cadre des PNT Air France et de "manière multilatérale", pour tout ce qui concerne le périmètre d'activité du PRF, notamment la suppression de la Scope Clause (limitation sur la taille des avions), celle de la limitation en nombre d’avion, quels que soient les types d’avion, et la "suppression immédiate de la clause d'exclusion des Jets des filiales sur les bases de province d’Air France".

Ils revendiquent également une égalité de traitement sur l’emploi pour tous les personnels du groupe Air France et de nouvelles règles concernant les carrières ou la mobilité interne.

"Il est totalement illusoire d’imaginer changer une virgule"

D'après une lettre des trois syndicats PNT de Britair, consultable sur le site de la CGT Régional, ces revendications seront difficiles à faire valoir : "ce texte (l’accord cadre) remanié par deux fois dans l’urgence pendant le week-end, est parti par courrier pour référendum auprès des PNT d’AF. Il est totalement illusoire d’imaginer changer une virgule…".

 

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