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L’édito de Dominique Gobert : TUI France, pour qui sonne le glas…

Ils étaient environ 200, rassemblés devant les locaux de TUI France, à Levallois, hier midi. Ils ? Les salariés de la filiale française du groupe germain. Quitte à se retrouver sans boulot, ils réclament le droit à être licenciés dignement…

Il était difficile mardi 8 septembre, pour les rares clients qui songent à réserver un voyage chez Nouvelles Frontières ou Marmara, de se rendre dans une agence du groupe. Elles sont en majorité restées closes, non pas pour cause de Covid, mais en raison de la grève déclenchée par l’intersyndicale de TUI France.

Faut dire que ces salariés qui défilaient hier devant les locaux du voyagiste, à Levallois (Hauts-de-Seine), sont au bout du rouleau. Faut dire aussi que, pour beaucoup, ce ne sont que des rescapés des multiples plans sociaux qui ont fait, si je puis dire, le succès de TUI France depuis ses multiples tentatives de pénétration du marché touristique français.

Affecté comme ses homologues du monde entier par la crise, TUI Group aura quand même reçu, sous forme d’aide, 3 milliards d’euros de la part du gouvernement allemand. De même qu’en France, la filiale aura bénéficié des aides de notre Etat, soit environ 100 millions d’euros, répartis entre exonérations de charges, chômage partiel, etc…

Pas suffisant pour Elie Bruyninckx, le PDG de TUI Western Region, lequel semble voir dans cette crise l’occasion inespérée de se débarrasser d’une filiale qu’il n’aura jamais réussi à gérer et qui n’aura servi qu’à perdre de l’argent sans réellement développer les marques prestigieuses qu’il avait acquise au cours de ans : Nouvelles Frontières, Marmara, Passion des Iles et j’en oublie ne sont plus maintenant que des marques… du passé.

Dominique Gobert, éditorialiste

Il est vrai que chez TUI, on n’a pas trop d’état d’âme. Malgré les mesures de chômage partiel, ce sont quelque 300 animateurs de clubs qui ont été virés. Et ce sont 583 salariés de l’entreprise qui attendent de savoir comment ils vont… mourir professionnellement.

Quant aux quelque 300 qui devraient rester, l’angoisse est aussi éprouvante. Vont-ils poursuivre la « course » ou bien seront-ils vendus, à l’encan ? Faut pas se leurrer, même si, en coulisses, on affirme que les négociations avec d’éventuels « acquéreurs », style Marietton ou Karavel, sont « au repos », il y aura forcément une issue. Sera-ce la vente… ou plus simplement le dépôt de bilan de la filiale française. Un grand patron voyagiste me confiait que, à la place des dirigeants de TUI, c’est ce qu’il « aurait fait ».

On a d’ailleurs aperçu, durant la manifestation des salariés, quelques personnages venus de voyagistes concurrents…

Du côté des représentants syndicaux, on essaie de tirer les dernières cartouches, sans grandes illusions. « Ils proposent des congés de reclassement de misère (9 mois pour les plus de 50 ans, 6 mois pour les moins de 50 ans), 6000€ pour de la formation…, estime Lazare Razkallah, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE). C’est du mépris. En revanche, pour engager un conciliateur, Frédéric Abitbol (lequel n’a rien à voir avec Laurent Abitbol, ndDG), qui ne servira qu’à négocier avec les fournisseurs, ils trouvent les moyens de le payer. Et cher. Vous ne croyez pas que c’est le rôle d’un dirigeant » ?

Il y aura rencontre -enfin vidéo-rencontre entre Elie Bruyninckx et les représentants syndicaux lundi prochain, 14 septembre. Pour quoi faire ? Sans doute pas grand-chose…

Ce qui me rappelle cette récente déclaration de Jean Castex, notre Premier ministre, lequel affirmait qu’il n’y aurait jamais de licenciements dans les entreprises…

C’est gagné !

A lire aussi : Les éditos et interviews de Dominique Gobert

2 commentaires
  1. lecteur dit

    M Gobert vous changez de boutique mais vos articles sont toujours de vieux plats réchauffés, pas d’info, pas de vraies enquêtes, vous régurgites ce que vos amis vous disent, vous rouillez et vous radotez

  2. Hervé dit

    Regardez la nouvelle brochure Nouvelles Frontières et vous verrez que la marque n’est pas morte, sans doute à votre grand désespoir. TUI France se recentre sur les marques que les français connaissent, aiment et achètent.
    Hier, dans une agence mandataire (faites le distinguo dans vos articles…) j’ai vendu du produit TUI…

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