Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

L’édito de Dominique Gobert : Seto, en vert et contre tout !

Après deux ans d’absence, retour du traditionnel Forum des Seto, tenu cette fois sous l’éclatant soleil de Mandelieu. Ils sont venus, ils sont tous là. Je vous renvoie à la chanson du vieil Aznavour.

La salle est comble, on s’embrasse à coup de lèche-face, joyeux. Nadir, à la voix reconnaissable entre toutes, progresse encore dans la vitesse de son parler : ce n’est plus une mitrailleuse, ce sont carrément des verbes hypersoniques. Laurent Abitbol, prévoyant l’arrivée de la neige, s’est paré d’un pull col roulé sous le soleil de plomb.

René-Marc Chikli, président du Syndicat des entreprises du tour-operating, ouvre et ferme l’assemblée générale lui aussi avec la célérité d’un candidat en campagne pressé d’aller voter. Pas de grand discours, ça ne sert à rien » et en deux temps, trois mouvements, il reste prudent sur la situation en Ukraine, remarque l’énorme solidarité entre les professionnels durant cette crise de Covid, remercie ceux qui ont œuvré. Et hop, on adopte au pas de charge l’ordre du jour du Seto : adoption des statuts, nomination d’un second vice-président, Emmanuel Foiry, en « remplacement » de mon regretté Maître Yoda, j’ai nommé Jean-Paul Chantraine. RMC sera, bien évidemment, le président de la bande durant, P… (comme disait Chirac dans les Guignols) deux ans !

Un point bref mais clair de la part de Valérie Boned et d’Hervé Tilmont sur les aides gouvernementales et les conditions de remboursement des PGE : « Il faut étaler sur 8 ans » … mais c’est pas gagné.

Dominique Gobert, éditorialiste

Et puis, on parle écologie, avec sur la scène, Gérard Feldzer, ce doux rêveur et mon camarade de la plus mauvaise foi que j’ai à moi, Jean-François Rial.

J’aime bien Gérard Feldzer, ce pilote qui fourmille de gentillesse et qui croit à l’avenir du transport aérien « responsable ». Je ne vous citerai pas les tonnes de carbone émises par les aéroplanes annoncés par Feldzer, mais au moins, il ne reste pas les deux pieds cloués au sol. Il a des idées, croit que l’aéroplane électrique pourrait avoir un avenir, esquisse un « pourquoi pas » lorsque l’on parle de carburant à l’hydrogène et plaide surtout pour une entente globale, un accord international entre compagnies aériennes afin d’utiliser des avions vertueux… J’aime les rêveurs qui, parfois, finissent par accomplir leurs rêves.

Rial, bien que d’une grande mauvaise foi quand on lui oppose certaines contradictions, est quand même profondément engagé, lui qui consacre un budget conséquent afin de reforester la planète.

Quand, aux biocarburants, pour lui, « c’est une solution idiote ». Servez chaud. Lui, outre la compensation qui « ne suffit pas », la solution du carburant de synthèse paraît une piste sérieuse. Mais c’est cher !

Et au passage d’égratigner les pratiques des règles des quotas droit d’émission CO² (ndDG) « insupportables » ! N’empêche que c’est un marché lucratif…

Privilégier les vols directs ? Oui. Sensibiliser le client ? Oui bien sûr, sauf que le client s’en cogne et veut partir, ce qui est compréhensible. Que le distributeur entend bien lui vendre le voyage et que le voyagiste a bien conçu le déplacement en ce sens. D’autant que les voyagistes qui arrivent à tirer un prix ridicule pour une semaine « ailleurs » n’ont pas l’intention de se réinventer.

Et, malheureusement, les doux rêveurs que sont Feldzer ou Rial n’y pourront rien…

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique