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L’édito de Dominique Gobert : oui, le transport aérien est utile

Face au réchauffement climatique, aux déclarations écolos-bobos de pseudos experts, enfin des paroles sensées, intelligentes et pleines de bon sens. Elles sont dues à François Gemenne, coauteur du Giec et invité spécial du dernier forum du Seto.

C’est un spécialiste qui, pour une fois, ne parle pas pour ne rien dire, François Gemenne. Pourtant, j’ai toujours eu un peu de défiance vis-à-vis de tous ces « experts » adeptes de la semence d’inquiétudes et de prévisions catastrophiques, particulièrement envers les dérèglements environnementaux que le monde va devoir affronter.

D’autant que le secteur du tourisme est particulièrement visé, en termes de pollution et d’émissions de gaz à effet de serre. Diable, il est vrai que le tourisme nécessite du transport, aérien pour beaucoup. Et les moteurs thermiques, alimentés grâce à de l’énergie fossile, ça pollue !

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

« Oui », affirme François Gemenne, « il faut taxer le kérosène, pas seulement pour l’aérien mais pour tous les secteurs d’activité économique ». Pas faux, bien que je reste convaincu que taxer encore et toujours ne résout pas tous les problèmes. C’est le monde entier qui est concerné, mais, je le répète, si chacun agit dans son coin, ça ne servira pas à grand-chose. D’autant que l’Europe, qui représente une part importante de la pollution mondiale est loin d’être le plus mauvais élève. Quid de la Chine qui semble observer tout cela d’un œil atone ? Quid de l’Inde, peu sensible à ce problème et même de l’Amérique du Nord, qui semble encore très timorée ?

En revanche, François Gemenne reconnaît que le trafic aérien, le long-courrier en particulier, reste « une des activités les plus utiles ». Et je cite : « Aujourd’hui, toutes les activités humaines génèrent des émissions de GES. » Les vols long-courriers « devraient rester l’une des justifications les plus utiles de la dépense en carbone. » !

C’est dit, c’est bien dit. Sauf que, finalement, l’ensemble du monde n’est pas prêt, loin de là. Pourtant, appuie le coauteur du Giec, « nous sommes également condamnés à renforcer la coopération entre pays, à l’échelle mondiale. D’où, d’ailleurs, l’intérêt de sommets comme A World For Travel.

Certes. Mais là, sans vouloir jouer les affreux pessimistes, je crains bien que ce ne soit pas pour tout de suite.

Nous en sommes à quel numéro de COP ? 27 ? 28 ?

Que s’est-il passé jusqu’à présent ?

Rien !

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