L’édito de Dominique Gobert : le joli mois de mai sous le signe de l’optimisme

Jean Castex, notre ministre Premier qui me fait de plus en plus penser à Bourvil, a beau rester prudent, on parle de plus en plus d’une tentative de libération du pays aux environs de la mi-mai.

Et on veut y croire ! Pour les restaus et les bistrots, c’est enfin la fin de la misère. Quant à nous, clients, c’est la joie, sans aucun souci pour l’addition. Roland Héguy, ce basque président de l’Umih, précise que la date du 15 mai, « tous les professionnels l’ont dans la tête ». Espérons qu’ils ne l’auront pas ailleurs, si cette saleté de virus résiste, encore et toujours à la piqûre… Mais j’ai dit que nous serions optimistes. Au passage, saluons l’initiative de Elisabeth Borne, ministre du Travail, qui encourage les professionnels à engager « à l’avance » les saisonniers, en les plaçant provisoirement au chômage partiel. De quoi réconforter non seulement les professionnels de l’hôtellerie-restauration, mais également les voyagistes pour leurs équipes d’animation dans les clubs.

En tout cas, c’est bien !

Et, puisque nous sommes dans l’optimisme le plus complet pour cette période d’été, toujours synonyme de vacances et de détente, la Grèce prépare aussi son ouverture. Après Israël, pays champion du vaccin qui est prêt à accueillir les touristes « piqués » (d’accord, je plaisante, je pense aux vaccinés), « l’Héllenie » vient d’annoncer vouloir supprimer la quarantaine pour les les visiteurs en provenance des pays européens ou d’autres pays qui disposent soit d’un certificat vaccinal ou des tests de dépistage PCR.

On peut d’ailleurs, et ça c’est moins positif, se demander quand va-t-on enfin pouvoir disposer du certificat vaccinal européen. C’est super de faire de grandes annonces européennes, sauf que rien n’est encore conclu « dans l’harmonie européenne » et que d’ici la mi-mai, il me stupéfierait bien que le certificat soit acté.

Ce qui serait dommage pour le « programme pilote » que veut mettre en place la Grèce pour la saison touristique d’été. En même temps, comme le dit Président Macron, on n’en sait pas beaucoup plus sur ce programme pilote. Mais c’est pareil, on y croit dur et ferme.

Tiens, en parlant de pilote, encore une bonne nouvelle dans l’aérien français. Corsair, notre bonne vieille Corsair que préside encore et toujours ce Basque Bondissant qui aura quand même traversé de belles tempêtes mais qui s’en sort toujours (le basque est résilient), a procédé jeudi au vol inaugural de son tout nouvel aéroplane, un A330 Néo, plus silencieux, économique et beaucoup moins pollueur envers les écolos politiques.

Ce qui aurait d’ailleurs du rassurer les riverains d’Orly, lesquels, après s’être installés aux alentours de l’aéroport il y a longtemps, se plaignent des nuisances sonores…

Faut dire que malgré les efforts des avionneurs, pour ces associations, rien ne va jamais, ainsi que le souligne le Président de l’Association Drapo : « Oui, l’arrivée de ces nouveaux avions est un gain pour les habitants. Mais je m’étonne des 60% de nuisances en moins annoncées. Le bruit émis par l’appareil est moindre, certes, mais le gain est loin d’être aussi important pour le bruit mesuré au sol. Et c’est encore différent par rapport au bruit ressenti… ».

Optimiste, me direz-vous ? Oui, sauf en cas de dialogue de sourds.