L’édito de Dominique Gobert : la profession sur les rails ?

Quoi de mieux que des congressistes souriants, heureux (ou pas, pour certains) de retrouver des têtes connues et détendues après une super journée de bronzette et de baignade sous l’impitoyable soleil de Punta Cana.

Ouverture extrêmement sereine par le président et grand maître de l’organisation, Mumtaz Paul Teker, dont l’implication dans la vie de la profession est toujours réelle et pertinente.

Un excellent moment, offert par président Mas, tout en nuances mais dont on devine toute la portée économique et très politique. Il est vrai que l’on ne se refait pas, le maître de la provocation et de la subtilité politique a encore montré la mesure de son talent devant l’assistance.

Il faut dire que depuis le dernier congrès tenu à Madère en 2019, après des mois de visioconférences durant lesquelles « on ne voyait même pas les questions des participants », président Mas avait mauvaise conscience. A tel point que, souvent, ça le taraudait durant la nuit. La raison ? Il avait « oublié » de remercier le talentueux FX Izenic, le Monsieur Loyal de chaque congrès. Mas a donc enfin soulagé sa conscience, n’oubliant pas pour le coup de saluer tous les participants de ce Xème Congrès. Et de souligner la présence de tous les chefs de réseaux de distribution. Tous ? Oui, si l’on note que Dame Minchella, par la grâce de JP Mas, est devenue adhérente en chef de Tourcom… Dont le président à vie brille depuis fort longtemps par son absence de cette manifestation.

Lapsus de la part du président des EdV ou petite phrase politique ? Sans vouloir prendre parti, moi dont l’objectivité est légendaire, il est vrai que certaines actions entreprises par les chefs des deux réseaux cités plus haut présentent certaines similitudes. Mais bon, ainsi va la vie.

Mas ne s’arrête pas là. Si la reprise est, semble-t-il, enfin là, le syndicat entend bien poursuivre son action. « On ne regarde pas le passé, on se tourne résolument vers l’avenir, malgré critiques et obstacles, pour toujours construire et développer notre secteur d’activité ». La tendance pour le futur est plutôt positive, mais il reste encore quelques problèmes à régler, notamment la durée accordée aux professionnels pour le remboursement des PGE. « Rien n’est gagné, explique-t-il, mais le nouveau possible gouvernement pourrait peut-être nous aider ». Attendons et voyons.

Mas ne manquera pas au passage de défendre la dernière campagne de communication du syndicat, laquelle aura été vue par quelque 27 millions d’internautes et dont le caractère politico-humoristique n’aura échappé à personne !

Tout y passera : IATA et sa pseudo-garantie, qui n’aura finalement réussi qu’à rembourser par elles-mêmes les compagnies aériennes durant la crise sanitaire, NDC et Air France qui aura « eu l’intelligence de reporter ses surcharges GDS tant que son système ne fonctionnera pas ».

Et toujours les négos avec la SNCF, concernant principalement l’accès à la vente pour les distributeurs de Ouigo. « On n’est pas dans le souk à Marrakech », glisse-t-il.

Un petit coup sur les écolos « drastiques » qui « scient la branche sur laquelle ils sont assis » et le tour est joué.

Mais tout va s’arranger !