La SNCF prend l’iDBUS
Le transporteur ferroviaire va lancer le 23 juillet une offre d’autocar sur Londres, Amsterdam et Bruxelles. Il marche sur les plates-bandes de l’auto, mais surtout d’Eurolines.
Après l’iDTGV, la SNCF lance le 23 juillet l’iDBUS, une nouvelle offre de cars longues distances à destination de Londres, Bruxelles et Amsterdam, au départ de Paris et Lille. Au total, le transporteur ferroviaire qui a créé une filiale distincte appelée SNCF-C6 pour cette activité, proposera 8 allers-retours par jour à destination de l’Europe du Nord. A l’automne, le service pourrait s’étoffer à 20 allers-retours depuis Paris et 12 allers-retours depuis Lille. iDBUS devrait avoir de grandes amplitudes de départs variant selon les destinations de 7h30 à 23 heures. "La SNCF cherche avant tout à convaincre les automobilistes de venir à l'autocar", a précisé hier Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages, à l’occasion de la présentation d’iDBUS.
Concurence avec Eurolines
Mais c’est surtout Eurolines qui pourrait être affecté par l’arrivée de ce nouvel opérateur. "C’est un concurrent qu’il ne faut pas prendre à la légère, explique Nicolas Boutaud, directeur commercial et marketing d’Eurolines. Mais l’arrivée de la SNCF est une bonne nouvelle pour faire parler de l’autocar et d’élargir la cible de clientèle en France qui a surtout le réflexe du rail, de l’auto et de l’avion", souligne-t-il. Comme la SNCF, les autocars proposés par Eurolines intègre la Wifi, les prises électriques aux sièges (inclinables) et des toilettes.
"Nous offrons deux bagages gratuits contre un seul à la SNCF et plus de fréquences", continue Nicolas Boutaud. Sur le service été, Eurolines assure jusqu’à 11 services par jour vers Londres, 12 sur Bruxelles et 9 sur Amsterdam. Côté prix, la SNCF promet un prix à 49 euros sur Paris-Londres "sensiblement égal au prix moyen proposé chez Eurolines", assure Nicolas Boutaud.
Attirer des clients venant de la voiture
La SNCF pense pouvoir attirer des clients venant de la voiture, estimant que les coûts globaux de ce mode de transport "ont augmenté de 12 %" assure Barbara Dalibard, mais "avec la crise, il y a aussi un risque de voir des clients Eurostar et Thalys se rabattre sur l’autocar", estime un observateur autocariste.
