Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

La Guyane veut être consommée nature

Ce département français, mal connu en métropole, développe un tourisme respectueux de l’environnement et des spécificités culturelles de sa population, pour doper sa fréquentation.

Des ibis rouges au-dessus des arbres, un fauve au milieu d’une épaisse forêt… et accompagnant ces superbes images, le slogan Quand vous reviendrez, personne ne vous croira ! En lançant en novembre 2001 une campagne de communication étalée sur trois ans, la Guyane souhaitait d’abord se forger une image en métropole. Car cette terre française d’Amazonie, coincée entre Brésil et Surinam, est mal connue. La Guyane peut offrir au visiteur un patrimoine naturel exceptionnel, mais aussi historique, avec la conquête spatiale autour de la fusée Ariane et les anciens bagnes, notamment Cayenne. Sans compter sa population constituée de plus de 20 groupes ethniques, explique Jean-Elie Panelle, président du Comité du tourisme de la Guyane (CTG).

Trois ans plus tard, la fréquentation totale avoisine 75 000 visiteurs, dont 63 % viennent de métropole et 20 % des Antilles françaises. Le tourisme d’affaires représente 38 % des arrivées. Actuellement, 28 tour-opérateurs (Nouvelles Frontières, Jetset, Starter, La Balaguère, Terres d’Aventure…) programment la Guyane, le double d’il y a deux ans. Un autotour de 10 jours (dont trois en jungle) se vend à partir de 1 660 E chez Croisitour. A signaler aussi la forte production d’Afat Voyages (une dizaine de pages dans le catalogue maison).

Une petite capacité hôtelière et des gîtes labellisés par le WWF

Une trentaine d’hôtels (des 3b) se répartissent sur le littoral entre Cayenne, Kourou et Saint-Laurent-du-Maroni. La capacité hôtelière totale se résume à environ 1 100 chambres, dont trois unités Accor et un hôtel affilié Best Western. Ailleurs, l’hébergement se fait dans des carbets (des structures en bois) ou gîtes, estampillés Gîtes de France, Clévacances et Logis de France. Certains bénéficient du label gîtes Panda Tropiques délivré par le WWF.

Le CTG a décidé de prolonger dès 2005 sa campagne d’image pour trois années supplémentaires. Un budget de promotion de 1,6 million d’euros va lui permettre d’assurer une présence sur les salons, d’organiser des éductours, des jeux concours à destination des agents de voyages (comme celui proposé récemment dans L’Echo touristique), et de développer son site Internet*.

Grâce à un schéma d’aménagement du tourisme, l’offre hôtelière va être restructurée et la capacité d’accueil doublée d’ici deux ans. Des projets sont en cours et une dizaine de lodges (des unités de 20 chambres) vont être construits en forêt. Un touriste sur trois visite la Guyane pour sa nature, ses fleuves, sa forêt. Notre développement passe par la mise en place d’un écotourisme de qualité, maîtrisé. Notre objectif est d’atteindre 150 000 touristes par an à l’horizon 2007, rappelle Jean-Elie Panelle. Des formations ciblées aux métiers de l’accueil vont aussi être proposées aux populations.

Un manque de concurrence dans la desserte aérienne

Le problème reste la desserte aérienne. La Guyane est à 8 h 30 de Paris et, depuis la disparition d’AOM, Air France est la seule compagnie présente (sept vols directs par semaine de Paris), Air Guyane Express desservant l’intérieur du pays. Un peu de concurrence serait la bienvenue, pour plus de disponibilités et des tarifs plus attractifs pendant les périodes chargées, remarque Jean-Elie Panelle. Un dossier que Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme et originaire de Saint-Laurent-du-Maroni, entend bien faire avancer !

* www.tourisme-guyane.com

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique