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La Croatie mise sur la desserte aérienne pour faire grandir le marché français

L’offre très conséquente de vols vers la Croatie, qui s’attend à vivre un bel été, stimule fortement le potentiel du marché français à destination.

Sur le papier, la Croatie coche toutes les cases pour séduire les touristes français. En 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire, 640 000 voyageurs venus de l’Hexagone ont visité le pays des Dalmates.

Et tout porte à croire que cette dynamique va reprendre dès 2022. « Les tendances actuelles sont très positives. Sur les six premiers mois de l’année, nous avons déjà accueilli 140 000 Français. Et la haute-saison n’a pas encore démarré », se réjouit Daniela Mihalic Durica, la directrice de l’Office de tourisme de Croatie en France. Les Français affectionnent notamment les régions de Dubrovnik et de Split, et découvrent d’autres endroits, comme Zadar, dans le centre du pays.

La France n’est pas dans le Top 10 des marchés émetteurs 

Car le marché hexagonal, même s’il est de plus en plus visible, a encore énormément de potentiel en Croatie. « La France n’est pas dans le Top 10 des marchés les plus émetteurs pour nous », note Daniela Mihalic Durica. Concurrencée par d’autres marchés, qui accèdent plus facilement à la destination par la route (Autriche, Allemagne…), la Croatie intéresse cependant de plus en plus de Français. Et, par extension, les professionnels du voyage.

Dans le ciel croate, par exemple, la concurrence est rude. Air France, Croatia Airlines, Easyjet, Transavia, Vueling, Volotea ou encore Ryanair proposent des liaisons entre les villes françaises et les villes croates. « Cet été, de nombreuses lignes sont ouvertes vers Zadar, par exemple. La Croatie a encore beaucoup a montré aux Français », précise Daniela Mihalic Durica.

Les voyagistes, eux aussi, s’affrontent à destination. « La Croatie est dans notre Top 3 des destinations les plus vendues », chiffre Olivier Velter, le directeur commercial de Top of Travel. Le tour-opérateur, qui programme notamment deux clubs à destination, affrète des vols charters pour rendre le pays accessible depuis Rodez, Amiens ou encore Châteauroux. Cette année, il espère faire partir jusqu’à 8 000 clients en Croatie, même si l’offre « circuits » repart plus timidement.

Le 1er janvier 2023, date historique pour la Croatie

Le groupe Karavel, qui vend des séjours simples avec Promovacances ou des séjours en club avec Framissima et Jumbo, constate aussi « des résultats exceptionnels » vers la destination, selon François Perrin, directeur de zone pour le groupe. « On devrait faire 13 000 clients sur l’année, soit +40% par rapport à 2019 ». « C’est l’avantage de la Croatie : c’est une destination qui se démarque par la diversité de ses produits, sa proximité et son positionnement tarifaire », juge Jürgen Bachmann, le secrétaire général du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto).

Des avantages qu’elles partagent avec d’autres destinations incontournables du marché hexagonal, comme l’Espagne ou la Grèce. Reste à trouver des stocks pour la France, notamment pour étoffer l’offre Clubs, encore timide à destination. En 2022, « entre 80 à 100% » du nombre de touristes français accueillis en 2019 visiteront le pays, espère Daniela Mihalic Durica. Avant de viser beaucoup plus loin.

La Croatie, qui compte plus de 1 200 îles et dont l’industrie du tourisme se professionnalise de plus en plus, entrera en effet dans l’espace Schengen et la zone Euro à compter du 1er janvier 2023. « C’est un paramètre qui va tout changer… », sourit Daniela Mihalic Durica.  

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