Héliades : Nous avons vendu la Grèce à perte en 2011
Bien qu’ayant atteint en 2011 un CA record, le TO a terminé l’exercice sur un résultat déficitaire. La faute à des concurrents qui ont cassé les prix pour conserver leurs clients.
Bilan 2011 en demi-teinte pour Héliades. Côté pile, le TO a réalisé le meilleur chiffre d’affaires de son histoire, à 94,5 millions d’euros, soit une hausse de 34% par rapport à 2010. Le nombre de clients a lui aussi bondi de 26%, pour atteindre 137 000 passagers. La hausse est portée non seulement par l’entrée en brochure du Brésil (qui a séduit 4000 pax et généré 4 M€), par la forte progression du Cap Vert (13 000 pax et 14 M€ de CA), et par le retour en force de la Grèce après une mauvaise année 2010. La Grèce continentale, les îles et Chypre ont ainsi attiré 120 000 pax (+18%), pour un CA de 76,5 M€.
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Côté face, cet engouement est aussi celui qui a valu à Héliades de clôturer son exercice sur un résultat net négatif. "A partir du mois de juin, la forte concurrence due à l’arrivée de TO en recherche de destinations alternatives à la Tunisie et à l’Egypte a tiré les prix vers le bas, explique Jean Brajon, le DG d’Héliades. Ils ont d’abord essayé de reporter leur capacité sur la Grèce en vendant au prix de la destination, mais n’y arrivant pas, ils ont baissé leurs tarifs jusqu’à vendre en dessous du prix de revient. Nous avons été obligés de suivre". Autre facteur négatif : "on n’a pas vendu le Brésil assez cher".
Conséquence : en 2012, le TO a décidé de réduire ses stocks sur la Grèce "pour éviter de devoir brader, en espérant que les concurrents suivront la même logique", et aussi d’augmenter ses tarifs sur le Brésil.
