Fréquentation dans les hôtels : baisse au troisième trimestre 2024
Selon des données fournies par l’Insee, la fréquentation dans les hôtels en France diminue cette année de 2,7% par rapport à son niveau du troisième trimestre 2023.
L’érosion du pouvoir d’achat des ménages et la demande croissance d’hébergement de particulier à particulier entraînent de facto une baisse de réservation dans les hôtels. C’est en tout cas ce qu’affirme l’Insee dans ses indicateurs sur le troisième trimestre 2024.
Au global et malgré les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques, exprimée en nombre de nuitées, diminue de 1,7% par rapport à son niveau du troisième trimestre 2023. La baisse de la fréquentation concerne aussi bien les hôtels (‑2,7%) que les autres hébergements collectifs de tourisme, comme les résidences de tourisme ou villages vacances (‑3,9%). La fréquentation est quasi stable dans les campings (‑0,3%).
L’hôtellerie haut de gamme résiste
Au troisième trimestre 2024, la fréquentation hôtelière atteint 66,4 millions de nuitées, soit 1,8 million de nuitées de moins qu’au troisième trimestre 2023. Seule l’hôtellerie la plus haut de gamme (4 et 5 étoiles) enregistre une fréquentation en hausse (+1,5%). À l’inverse, la fréquentation est en baisse dans les hôtels non classés (‑9,2%), dans les hôtels classés 1 et 2 étoiles (‑7%) et dans les hôtels classés 3 étoiles (‑1,9%).
La fréquentation hôtelière baisse dans tous les territoires sauf sur le littoral. Le recul est particulièrement marqué dans la région Île-de-France (‑7,5%), principalement du fait de la désaffection de la clientèle non-résidente (‑11,3%, soit 1,3 million de nuitées de moins).
Le tourisme d’affaires, moins important en période estivale, est aussi en repli au troisième trimestre 2024 par rapport à l’année précédente. Les nuitées d’affaires diminuent de 3,4% sur un an (620 000 nuitées de moins). La baisse est particulièrement sensible dans l’espace urbain de province (520 000 nuitées de moins), constate l’Insee.
Désaffection de la clientèle européenne et hausse de celle venant des Etats-Unis
Au troisième trimestre 2024, les nuitées hôtelières des non-résidents diminuent de 3,8% par rapport au troisième trimestre 2023. La fréquentation européenne recule de 5,9%, et notamment celle de la clientèle britannique (‑20,1%, soit 805 000 nuitées de moins). À l’inverse, la fréquentation hôtelière en provenance des États-Unis est en nette hausse (+18%, soit 526 000 nuitées de plus).
Dans les autres hébergements collectifs de tourisme, la fréquentation diminue de 1,4 million de nuitées (‑3,9%) au troisième trimestre 2024 par rapport au même trimestre de 2023. Comme pour les hôtels, la baisse résulte de la désaffection de la clientèle résidente (‑3,9%), mais aussi de celle de la clientèle non-résidente (‑4,0%).
La fréquentation est en net recul dans tous les territoires non-urbains. Elle augmente en revanche dans les zones urbaines, en particulier en Île-de-France, uniquement grâce à la clientèle résidente.
Fréquentation stable dans les campings
Au troisième trimestre 2024, la fréquentation des campings français s’établit à 104,8 millions de nuitées, un niveau quasiment équivalent à celui du troisième trimestre 2023 (‑0,3%, soit ‑270 000 nuitées). Si la fréquentation de la clientèle résidente baisse clairement (‑2,2% sur un an, soit 1,6 million de nuitées de moins), elle est presque compensée par la hausse de la fréquentation de la clientèle non-résidente (+4,3% sur un an, soit 1,3 million de nuitées supplémentaires).
Avec près de 60 millions de nuitées, le littoral concentre la majorité des nuitées dans les campings (56% du total). La fréquentation y a reculé de 1,3% par rapport au même trimestre de 2023, quand celle des campings plus éloignés des côtes a augmenté de 1,1 %.
La fréquentation augmente dans les campings classés 4 et 5 étoiles (+1,4%) et, à l’inverse, elle diminue dans les campings classés 1 et 2 étoiles (‑8,7%) et dans ceux classés 3 étoiles (‑2,7%). La fréquentation des emplacements équipés est en hausse (+1,5 million de nuitées) tandis que celle sur les emplacements nus recule (‑1,8 million de nuitées).