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Hôtellerie/été 2024 : une fréquentation volatile, mais de meilleurs revenus

C’est l’heure d’un premier bilan dans l’hôtellerie française, en s’appuyant sur les chiffres de MKG et l’analyse de son président Vanguelis Panayotis.

Drôle d’été, avec un soleil discret, et une pluie qui s’invite jusqu’aux Jeux olympiques (JO). Toutefois, le bilan global de la saison ressort positif, notamment pour le portefeuille des hôteliers.

« Les gagnants sont ceux qui ont pu tirer parti de l’effet JO comme Paris et l’Ile-de-France – notamment la Seine-Saint-Denis et des Yvelines – mais aussi les villes hôtes de province telles que Lille, Châteauroux, Marseille », selon Vanguelis Panayotis, président de MKG.

Parmi les perdants figurent les établissements de la façade littorale Ouest, « notamment la Bretagne et l’Atlantique Nord, qui ont pâti de la comparaison avec de très beaux étés en 2022 et 2023 », ajoute-t-il.

Vanguelis Panayotis, président de MKG Consulting

Paris à la traîne en juillet

Au mois de juillet, le taux d’occupation des hôtels en France atteint 70,7%, en léger retrait sur un an (-1,6 point), selon la société de conseil MKG. Le prix moyen progresse de 10,4% dans le même temps (à 144,6 euros), ce qui bonifie le revenu par chambre (+7,9% versus juillet 2023).

Ces moyennes cachent des disparités territoriales et un retard à l’allumage dans la capitale. Le taux d’occupation recule fortement à Paris (-10,7 points). « La saison estivale a commencé avec la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques », le 26 juillet, confirme Vanguelis Panayotis.

Quelques régions ont toutefois tiré leur épingle du jeu, comme la Région PACA. Néanmoins, l’attentisme a souvent prévalu dans de nombreux territoires, dans l’hôtellerie comme dans les campings. Pour mémoire, « dans les campings, la très haute saison a commencé le 3 août », a déclaré à L’Echo touristique Nicolas Dayot, président de la Fédération de l’hôtellerie de plein air (FNHPA).

Août : des prix qui flambent en IdF

Le mois d’août montre un visage touristique différent. Sur la période du 1er au 19 août 2024, le taux d’occupation moyen s’élève à 71,4% (+1,5 points). Dans le détail, il augmente dans le haut de gamme, et se stabilise dans l’économique.

Le prix moyen ressort à 172,8 euros (+29%). La hausse tarifaire résulte clairement de l’effet Jeux olympiques et paralympiques (+92% de hausse de prix à Paris, +94% en IdF hors Paris). Par conséquent, le RevPar s’est envolé (+31,8%), ce qui devrait permettre aux hôteliers de se consoler d’un mois de juillet compliqué. 

Toujours du 1er au 19 août, mais cette fois à Paris et en Ile-de-France, les taux d’occupation s’avère relativement stable par rapport à 2023 en dépit des JO. « Certaines clientèles ne sont pas venues », à cause des prix élevés ou/et par manque d’intérêt à l’égard des épreuves. Mais Vanguelis Panayotis est confiant : « l’effet médiatique » des épreuves devrait booster les prochains mois.

Quid du mois de septembre ?

Dans l’hôtellerie, traditionnellement, le nombre de nuitées en septembre, très fort dans l’événementiel, dépasse celui du mois de juillet. « Cela a toujours été le cas », souligne Vanguelis Panayotis.

« Cette année, nous observons un glissement plus accentué sur le mois de septembre, au niveau des clientèles loisirs. Mais aussi davantage d’attentisme du côté des clientèles affaires. »

La tenue des Jeux paralympiques a encouragé les reports, à fin septembre ou octobre, des séminaires, congrès et autres voyages d’affaires. L’automne pourrait ainsi s’avérer prometteur. Même si la météo maussade, les incertitudes politiques et économiques pourraient contrarier les tendances.

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