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Environnement : un avion a volé 3h avec 100% de carburant durable

Un Airbus A219neo a volé pendant 3h avec 100% de carburant d’aviation durable. Le début d’une campagne d’essais en vol destinée à valider cette étape essentielle vers la réduction de l’impact environnemental du transport aérien.

L’avion d’essai a volé au-dessus de la région toulousaine avec ses moteurs Leap intégralement alimentés par du carburant d’aviation durable (SAF). Des esters hydro-traités et des acides gras (HEFA), autrement dit des huiles de cuisson usagées. Les premiers résultats de cette étude, baptisée Volcan, pour Vol avec carburants alternatifs nouveaux, seront publiés en 2022. 

Le projet, porté par Safran, Dassault Aviation, l’Onera, Airbus, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et le ministère des Transports, a été financé dans le cadre du plan de relance aéronautique. Celui-ci prévoit 1,5 milliard d’euros sur trois ans pour les recherches sur l’avion décarboné. Des essais similaires doivent commencer l’an prochain avec un hélicoptère H160. Au cours de ces vols, un « avion-renifleur » volera à côté pour mesurer les émissions des moteurs, notamment de CO2, principal gaz à effet de serre.

Comment produire le carburant alternatif ?

Les avions sont actuellement certifiés pour voler avec 50% de SAF, produits à partir de la biomasse et à terme d’hydrogène. Le secteur compte avoir la capacité de voler avec 100% de carburants durables d’ici 2030. La composition chimique de ces carburants est différente. Elle peut conduire à des problèmes d’étanchéité des joints du moteur et du circuit carburant. Les avions qui entreront en service en 2030 pourront consommer directement du carburant durable en intégralité. De même que les avions déjà en service. Il faudra rajouter au carburant de ces derniers des molécules aromatiques pour imiter le kérosène et prévenir ainsi les problèmes d’étanchéité.

Au-delà de ces adaptations techniques, la question-clé est la mise en place d’une filière de production de ces carburants alternatifs, nécessaire pour réduire leur coût. Ces derniers ont représenté moins de 0,1% du volume de carburant utilisé par l’aviation en 2019. Pour pousser à l’accroissement de la production de carburants durables, la Commission européenne compte établir une obligation d’incorporation de 2% de SAF dans le kérosène d’aviation en 2025, 5% en 2030 et jusqu’à 63% en 2050. Les Etats-Unis tablent, eux,  sur un crédit d’impôt pour leur utilisation.

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