Egypte : l’actuel ministre du tourisme pressenti au nouveau gouvernement
Après l’élection dimanche de Mohamed Morsi à la présidence de la République égyptienne, un nouveau gouvernement sera constitué dans les prochains jours. Mounir Fakhry Abdel Nour, actuel ministre du tourisme, serait pressenti pour conserver ses fonctions.
"Ce serait une excellente nouvelle", remarque Nahed Risk, directrice de l’Office du Tourisme d’Egypte à Paris.
Au gouvernement depuis le 22 février 2011, Mounir Fakhry Abdel Nour, d'origine copte, est le secrétaire général du parti libéral et laïque Wafd. "C’est un bon ministre, très au fait des enjeux économiques. Il a été sollicité pour rester au nouveau gouvernement, j’espère qu’il va accepter".
Mohamed Morsi, qui était le candidat du parti des Frères Musulmans, a été élu dimanche à président de la République égyptienne. Des élections démocratiques "dont il faut respecter le résultat", remarque Nahed Risk, satisfaite du discours au cours duquel le nouvel élu s'est présenté comme "le président de tous les Egyptiens ", et a promis la parité dans le Conseil présidentiel.
L’Egypte ,qui a connu depuis février 2011 une chute dramatique de sa fréquentation touristique sur le marché français, "souffre beaucoup du traitement médiatique", déplore la directrice de l'OT, avec une focalisation sur l’islamisme préjudiciable à la destination.
La destination en net retrait chez les TO
Sur les 5 premiers mois de l’année, le pays des pharaons a accueilli plus de 4,3 millions de touristes, soit une augmentation de 29% par rapport à la même période en 2011. Premier marché, l’Europe a augmenté de 33,6% avec plus de 3 millions de visiteurs. La France avec 149 893 touristes se contente d'une trop légère progression de 0,6%. Sur la saison d'hiver, les TO du Ceto accusent un recul de 22%.
Si une période d'instabilité politique s'annonce avec de nouvelles élections législatives annoncées pour l'automne, l'OT prévoit d'ores et déjà une campagne de relance pour la rentrée, notamment en partenariat avec Marmara et Look Voyages. "Nous devons préparer l'avenir", insiste Nahed Risk.
