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ÉDITO. Voyage : en Europe, la concurrence l’emporte sur la cohésion

En ce mois de mai 2021, chaque pays d’Europe du Sud tente de sauver sa peau touristique. A commencer par la Grèce.

L’harmonisation européenne, notamment pour la réouverture ou la fermeture des frontières, reste largement un vœu pieu. Alors que la saison estivale approche, les pays d’Europe du Sud font finalement souvent cavalier seul afin de sauver des recettes.

Comme en 2020, la Grèce, qui parie notamment sur ses îles Covid-free, a été la première destination à faire les yeux doux aux voyageurs étrangers. La destination, qui a rouvert ses terrasses dès le 3 mai, mise sur ses îles « Covid-Free » pour relancer l’activité. Surtout, le pays a levé depuis la mi-avril la quarantaine obligatoire de sept jours pour les voyageurs résidents permanents de nombreux pays. Ceux de l’Union européenne (UE), de l’espace Schengen, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, d’Israël, de Serbie et des Emirats arabes unis. Sans attendre ses voisins ni le certificat sanitaire européen.

Les pays voisins, justement, commencent à s’agiter à leur tour. « L’Italie est prête à accueillir à nouveau les touristes », a récemment déclaré le Premier ministre, Mario Draghi. La France, elle, donne aujourd’hui même le coup d’envoi de sa saison touristique. Le secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne va reprendre son « bâton de pèlerin », pour reprendre une expression qui lui est chère.

> A lire aussi : Voyage hors Europe : vers un code couleur pour les pays à la fin mai

Alors oui, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Destiné à faciliter les déplacements dans l’UE, le certificat sanitaire européen avance, avec une mise en place courant juin. Il existe aussi un site européen Re-open, pour donner aux voyageurs et aux pros du tourisme une photographie des conditions d’entrée pour les pays de l’UE. Cette source d’informations s’avère complémentaire aux Conseils aux voyageurs du Quai d’Orsay.

Mais cette plateforme trahit, elle aussi, le manque d’harmonisation au sein du Vieux Continent… La preuve par le texte, ci-dessous. « La France adopte sa propre classification nationale des zones à risque, de sorte que les restrictions imposées en France ne sont pas fondées sur la carte commune des feux de circulation de l’UE. » Ce même message s’affiche pour la Grèce, le Portugal, l’Italie, ou encore Malte. Alors, à quoi bon cette carte commune ? Pour information, l’Espagne « applique l’approche commune de l’UE en matière de ‘feux de circulation’ aux restrictions aux déplacements », d’après R-eopen. Mais c’est une exception, sinon l’exception qui confirme la règle.

1 commentaire
  1. Justine dit

    A part ça, merci. Lemoyne nous dit qu’il n’y a pas de cacophonie et que l’harmonie des ministres européens est plus que jamais solide. Lol.

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