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ÉDITO. Un pass sanitaire hors de contrôle

Face à un rebond épidémique « fulgurant » du Covid-19, le pass sanitaire n’a pas prouvé toute son efficacité sur le terrain. Par manque de contrôles.

Le début de la cinquième vague de Covid est « fulgurant » en France, alerte Gabriel Attal, jamais avare d’un petit superlatif. Selon l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), la France atteindra le pic de la vague épidémique « fin décembre ou en janvier ». Voilà qui promet de Joyeuses fêtes.

Les professionnels qui ont connu des fermetures s’inquiètent, et on peut les comprendre… Les restaurateurs qui ne contrôlent pas le pass sanitaire « mettent en danger » toute la profession « en l’exposant à une mesure de fermeture générale », s’insurge le président du syndicat patronal des indépendants de l’hôtellerie-restauration.

En France, c’est un peu panique à bord, d’autant que certains pays voisins sont déjà bien plongés dans la cinquième vague. Et là, autant dire qu’aux frontières, le pass sanitaire n’est pas beaucoup contrôlé non plus. Il l’est souvent aux aéroports, notamment par les compagnies aériennes. Mais peu à des frontières terrestres aussi fréquentées que celles nous séparant de l’Espagne par exemple. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, soit près de deux ans, la situation n’a pas changé. Sic.

Il est temps d’imaginer des solutions pour éviter de nouvelles fermetures de frontières ou de retourner à la case confinement.

Alors oui, la mise au point du pass sanitaire est une belle réussite au niveau européen, pour faciliter la mobilité internationale. Mais au regard de la durée de la crise, les Vingt-Sept auraient pu davantage avancer sur le réel déploiement de son contrôle sur le terrain. Et il n’est peut-être pas trop tard. Alors que plusieurs pays commencent à rétablir des restrictions de circulation en ordre dispersé, le WTTC, l’ETC et l’Ectaa demandent aux États membres de l’UE de coordonner et d’aligner efficacement leurs réponses face à la cinquième vague. Près de 900 000 emplois dans le secteur du voyage et du tourisme dans l’UE menacés en cas de retour des restrictions, rappellent-ils.

Ce n’est pas facile du tout, mais nous devons toujours plus réfléchir pour mieux nous protéger et protéger les autres sans mettre en péril la reprise, puisque le Covid s’accroche à nos basques de simples mortels.

La Tunisie demande aux voyageurs vaccinés venant de France un test PCR négatif de moins de 72h avant leur arrivée sur place – considérant qu’une personne vaccinée peut être porteuse du virus. L’île Maurice, un un test à J-72h, un 2e à l’arrivée, un 3e à J+5. A l’heure où la crise sanitaire repart de plus belle, pourquoi ne pas exiger un test négatif aux voyageurs français qui reviennent en France (un peu comme avant) ? En tout cas, il est temps d’imaginer des solutions dans tous les domaines pour éviter de nouvelles fermetures de frontières ou de retourner à la case confinement… Bien avant l’éventuelle saturation des services de réanimation des hôpitaux. 

Rappelons aussi que toute l’Europe reste en « vert » sur la carte des pays verts, orange, rouges dressée par le gouvernement français. Ce qui ne manque pas de surprendre pour des pays comme l’Allemagne, désormais classée en risque maximal par les Etats-Unis

1 commentaire
  1. Pierre T dit

    Bizarre de voir que vaccinés n’est pas forcément synonyme de mieux par rapport aux non vaccinés (source BFM TV). Il y aura encore plein d’autres vagues. Pourquoi ne parlent on plus des morts ni des pays du tiers monde, qu’en est-il là bas ?

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