Voyages ferroviaires : le Puy du Fou aura son propre train de luxe
Le groupe a entamé la construction de son propre train, et programmera des voyages à la sauce Puy du Fou dès l’été 2023.
Six jours de croisière ferroviaire à travers la France, à la découverte des « 11 merveilles » du pays, selon Nicolas De Villiers, le président du Puy du Fou. Ce sera à bord d’un train Belle Époque aux prestations haut de gamme. Voilà ce qu’est Le Grand Tour, la nouvelle création du Puy du Fou. « C’est tout simplement le plus long spectacle du monde », se réjouit le jeune dirigeant. Car le groupe ne va pas se contenter de déplacer ses clients d’un site à un autre en organisant des visites guidées.
Lors des 4000 kilomètres que comptent le parcours, les trente passagers du train « rencontreront des personnages historiques à bord, et tomberont sur de nombreuses surprises tout au long du trajet », ajoute Nicolas De Villiers. « Nous avons écrit un scénario, qui s’étale sur toute la durée du séjour, et pensé notre train et notre itinéraire en fonction de ce scénario, et non l’inverse ». De là à imaginer qu’on puisse croiser François 1er lors de la visite du château de Chenonceau…
A partir de 4 900 euros par personne
Le train du Grand Tour s’élancera de la Gare de l’Est, où les passagers seront accueillis dans un salon dédié, et marquera l’arrêt à Epernay (visite des caves Dom Pérignon), à Beaune (visite privée des Hospices), à Aix-en-Provence (atelier de Paul Cézanne) ou encore dans le Médoc (visite de vignes). Avant de retourner à Paris, le train passera bien évidemment au Puy du Fou, en Vendée. « Avec ce produit, nous nous adressons aux inconditionnels du Puy du Fou, à ceux qui veulent redécouvrir la France autrement et, bien sûr, à la clientèle étrangère qui pourrait avoir envie de visiter le pays en 6 jours », explique Nicolas De Villiers.
Car le Grand Tour semble s’éloigner de standards, plutôt populaires, des parcs de loisirs comme le Puy du Fou. Le prix d’appel de ce séjour, qui dure moins d’une semaine, est à 4 900 euros par personne. Tout est compris, même la présence d’un majordome.
Avec leurs salles de bains privées et les différents effets prévus en cabine pour que le passager « vive pleinement cette expérience », et les prestations promises à bord (restauration, spectacles…), le Grand Tour du Puy du Fou se positionne sur un segment (très) haut de gamme. « Nos équipes aideront d’ailleurs les clients à personnaliser leur séjour », confirme Nicolas De Villiers. Reste désormais à construire le train – le chantier a démarré en octobre 2021 – et à donner de la visibilité à ce nouveau produit.
23 départs en 2023
Le Puy du Fou vient tout juste de lancer un site Internet pour faire connaître le Grand Tour, sur lequel il est possible de pré-réserver une cabine, dans la perspective de l’ouverture réelle des ventes, à l’été 2022. Avec 23 départs prévus à partir de l’été 2023, seules 690 personnes maximum pourront participer au Grand Tour lors de son lancement. « A terme, nous voulons opérer 40 départs chaque année ». Et pourquoi pas lancer d’autres grands tours, en dehors de France, ou dans les pays (Espagne, Chine) dans lesquels le groupe est engagé dans des projets de parcs à thèmes ?
« Nous ne nous interdisons rien. Mais, pour l’instant, nous sommes concentrés sur le lancement du Grand Tour en France. Mais c’est vrai que l’expression est aussi connue des anglophones… ». Le projet, qui a nécessité « plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement », a été rendu possible par l’ouverture à la concurrence des rails français, le 1er janvier 2021. « Nous avons collaboré avec SNCF Réseau, qui nous a ouvert les voies », salue Nicolas De Villiers.
Car, en lançant le Grand Tour, en construisant son train, qu’il tractera lui-même, avec un personnel (16 personnes) salarié, le Puy du Fou devient une entreprise ferroviaire à part entière. « Un rêve d’enfant qui se réalise », conclut Nicolas De Villiers.
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