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ÉDITO. Européens, laissez travailler les entreprises du voyage

Les aides massives de l’Etat sont vitales. Mais les pros du tourisme veulent maintenant retrouver leur job.

« Laissez-nous travailler ! » C’est l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie qui a récemment poussé ce cri du cœur. Les restaurateurs et bars sont également dans cet état d’esprit. Les entreprises du voyage aussi. L’arsenal d’aides déboursées par le gouvernement français est un magnum d’oxygène, mais ne suffira pas à sauver certaines entreprises de la faillite. Il faut que les citoyens puissent à nouveau voyager, malgré le contexte sanitaire. En France bien sûr, mais aussi et surtout à l’étranger pour relancer l’activité des compagnies aériennes, des TO, des agences. Que l’on apprenne à vivre avec la Covid-19, comme le martèle le gouvernement.

Message reçu à Bruxelles ? Pas vraiment. Les ambassadeurs des Etats membres de l’Union européenne ont récemment donné leur feu vert à une recommandation qui doit être adoptée formellement ce mardi au niveau des ministres. Selon cette recommandation, un pays prévoyant de mettre en place des mesures restrictives à l’encontre de voyageurs venant d’une zone jugée à risque devra informer l’État membre concerné, « si possible » 48 heures avant leur entrée en vigueur. Le public devra également être averti, 24 heures à l’avance. Et pourquoi pas quatre heures ? Quel voyageur va sereinement réserver ses vacances à l’international s’il apprend que, du jour au lendemain, il doit courir auprès d’un laboratoire pour passer un test PCR dont il risque de recevoir trop tard les résultats ? Surréaliste…

Il faut apprendre à vivre (et voyager) avec la Covid.

Le Luxembourg a bien raison de regretter que le texte « légitime et entérine les restrictions (de voyage) plutôt que de favoriser un retour à la normale ». Ces restrictions, prises en ordre dispersé depuis le début de la crise, ont torpillé le principe même de libre circulation dans l’espace Schengen. Et, au vu des réflexions des ambassadeurs, ce n’est pas demain que la situation va s’améliorer.

Plutôt que son usine à gaz de code couleurs par pays, pourquoi l’Europe ne réfléchit-elle pas à des solutions pour réactiver, vraiment, le secteur ? Comme des tests antigéniques, tel que le propose Jean-François Rial ? Et si ces tests rapides ne sont pas aussi précis que les tests PCR, doublons les pour avoir un bon taux de fiabilité, préconise le PDG de Voyageurs du Monde. Pour mémoire, quelques aéroports européens ont déjà adopté cette solution des tests rapides… Alors, pourquoi ne pas accélérer ? Il y a urgence, sinon, des entreprises vont mourir à petit feu…

Il faut en tout cas réfléchir à des leviers pour que chacun retrouve le chemin du travail. Le chômage partiel, le fonds de solidarité et les prêts ne sont pas des solutions miracles. Les joies des sports d’hiver ainsi que le soleil des Dom-Tom ne vont pas nourrir toute une filière… Le tourisme, c’est « près de 3 millions d’emplois », et 180 milliards d’euros de recettes par an, rappelle Jean Castex. Pour l’instant…

1 commentaire
  1. Franck Pothe dit

    Entrepreneur (depuis 22 ans dans le Tourisme) et dirigeant d’un TO réceptif avec 6 salariés, je viens de procéder ce matin à mon premier licenciement économique et dois maintenant décider pour un second dans les jours qui viennent. Je vis cela avec douleur et amertume. La situation m’oblige à prendre des décisions contre nature. C’est une violence faite à mon âme d’entrepreneur. Ce soir, je suis triste…

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