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EDITO. Pas de tabou sur le surtourisme

Le thème du surtourisme est-il vraiment en surchauffe, au même titre que notre planète ?

Le surtourisme fait l’objet d’une couverture médiatique inégalée depuis quelques semaines, comme l’expliquait récemment Dominique Hummel, l’ancien patron du Futuroscope. En état de surchauffe, comme l’expérimente le monde ?

Pas vraiment. Pas exactement.

Quoi de plus naturel, en pleine saison touristique, alors que certaines destinations font le plein ? Quoi de plus logique, quand quelques sites mettent en place des jauges et autres réservations obligatoires ? De la calanque de Sugiton à l’île de Bréhat en passant par le parc national de Port-Cros.

Quoi de plus évident aussi, à l’heure où la France adopte un plan d’actions pour une « meilleure gestion des flux touristiques » ? Sobrement libellé ainsi par la ministre déléguée en charge du Tourisme Olivia Grégoire. Pour ne pas dire un plan contre le surtourisme, actuel et à venir. Une forme de bouclier anti-surchauffe. L’idée n’étant pas de repousser les voyageurs, mais de mieux repartir l’affluence dans le temps comme dans l’espace. En France, 80% de l’activité touristique se concentre sur 20% de notre territoire, selon le gouvernement. 

Quoi de plus naturel, enfin, que d’appréhender cette problématique de la surfréquentation pour la première destination mondiale ? C’est en fait une preuve de maturité que de s’attaquer au surtourisme. C’est prendre ses responsabilités plutôt que de faire l’autruche.

La couverture médiatique du surtourisme montre aussi à quel point le secteur est à la croisée de nos vies de quartier et de notre quotidien.

Avec un objectif simple et complexe à la fois : le développement d’un tourisme harmonieux, respectueux des populations locales (et notamment de leur droit au logement), de la faune comme de la flore. Et respectueux aussi des opérateurs du tourisme, qui créent une activité et des emplois. L’industrie représente environ un emploi sur 10 dans le monde.

Ne l’oublions pas, n’en déplaisent à ses détracteurs, le tourisme est également vecteur de paix. Et c’est dans un intérêt commun et partagé que les acteurs de cet écosystème doivent veiller, fièrement, au maintien de ce pan essentiel de notre activité et de notre PIB (environ 8% en France). Le tourisme n’est pas un problème, mais souvent une solution.

La couverture médiatique du surtourisme montre aussi à quel point le secteur est à la croisée de nos vies de quartier et de notre quotidien. Et fait émerger des mesures comme des pistes de réflexion d’avenir.

La France veut devenir la première destination de tourisme durable, comme pléthore d’autres pays. Si elle y parvient, c’est aussi parce qu’elle aura trouvé des réponses à des questions que nombre de destinations du monde se posent.

Linda Lainé, rédactrice en chef

@Linda_Laine

1 commentaire
  1. Filloux François dit

    Il faut aussi revoir la répartition du temps , la réponse est en partie dans l’éducation nationale et les entreprises , les gouvernants doivent intervenir , mai juin , septembre octobre sont les mois pauvres du littoral, Décembre partiellement et janvier sont les mois pauvres de la montagne. Le dirigisme d’Etat peut avoir du bon dans ce secteur au lieu d’être à la remorque des acteurs de l’activité en infléchissant les tendances par un calendrier scolaire mieux adapté et une production économique mieux étalée. Gros vieux pieux je sais , merci au revoir.

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