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ÉDITO. Quand les tests PCR coûtent plus cher que les billets d’avion

Les tests PCR coûtent souvent plus de 50 euros en Europe du Sud, quand des billets d’avion sont bradés moins de 10 euros. Cherchez l’erreur…

Les tests PCR, que doivent effectuer tous les voyageurs arrivant en France de retour de l’étranger, peuvent coûtent 120 euros et plus au sein des pays méditerranéens. Pour une famille, la facture peut devenir une douloureuse, même si l’assurance maladie rembourse 50 euros sur une base forfaitaire.

Dans le même temps, la toile commence à fleurir de billets d’avion très attractifs. Vu récemment, des vols vers la Sicile pour 29 euros l’aller simple, ou vers la Grèce à 37 euros. Et même, sur une low-cost, un billet Paris-Pise à 7,99 euros… Totalement déraisonnable, à l’heure où l’on souhaite mieux réguler les flux touristiques, et où de nombreuses compagnies aériennes sont exsangues. C’est, aussi, un manque de considération pour la destination desservie, qui est ramenée au prix d’un menu McDo… Les options payantes peuvent rapidement faire grimper le prix ? C’est alors de la publicité mensongère. Les politiques tarifaires des compagnies aériennes ne devraient pas faire du dumping. A quand une régulation minimale des prix planchers ?

> A lire aussi : Espagne, Grèce, Italie, Portugal : combien coûtent les tests PCR aux voyageurs ?

Revenons aux tests PCR qui, pour leur logistique et/ou leur prix, sont devenus des freins aux voyages cet été. La France l’a bien compris, elle les offre aux voyageurs étrangers cet été. L’île de Malte aussi. La Grèce demande soit un certificat de vaccination complète, soit un test PCR négatif de moins de 72 heures, soit un certificat d’immunité post-infection. L’Espagne, elle, les supprime pour les seules personnes vaccinées. La France en fera-t-elle autant, à l’heure du déploiement du certificat sanitaire européen courant juin ? Si Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat au tourisme, décide de s’aligner, il ne faudrait pas tarder. C’est en ce moment que les Français et leurs voisins réservent leurs vacances d’été…

Et de toute évidence, l’abandon ou la gratuité d’un test constitue aujourd’hui la meilleure campagne de promotion d’une destination touristique. Des territoires ultramarins comme La Réunion qui en demandent quatre, deux à l’aller, deux au retour en métropole, c’est un casse-tête et un barrage à la reprise du tourisme.

De surcroît, le maintien des tests pour les personnes vaccinées entretient les doutes complotistes sur l’efficacité des vaccins, estime pour sa part Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EdV). Pas faux…

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