Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

L’édito de Dominique Gobert : IFTM, un tournant pour le secteur…

Retour, fatigué, d’une édition nouvelle de l’IFTM-Top Resa, plutôt optimiste. Incontestablement, même si le salon n’a pas repris sa consistance en termes d’exposants des années joyeuses, la fréquentation a été à la hauteur des espérances.

44 ans, l’âge de notre nouvelle égérie ministérielle Olivia Grégoire : IFTM Top Résa, pour sa 44e édition, semble avoir rempli ses objectifs. Grâce en particulier à de sympathiques innovations, voulues par la nouvelle directrice du salon, Laurence Gaborieau, telles ces « conférences », souvent insipides remplacées par ces « Conversations », nettement plus dynamiques et interactives. Les intervenants sont en effet face à la salle qui, au lieu de bêtement se contenter d’écouter, participent et posent des questions souvent pertinentes.

Bien sûr, je me suis glissé dans la « conversation » du dernier jour, menée notamment par le bon Buot, dirigeant permanent (et semble-t-il à vie) de ATR-ATD, sur le thème enthousiasmant : « Agences de voyages : quels sont les premiers pas à faire pour s’engager vers le tourisme responsable ? »

Dominique Gobert, éditorialiste

Ben, je n’ai pas été déçu. Comme d’habitude, beaucoup d’affirmations, de constats, certes louables, mais peu ou pas de solutions concrètes. Et j’ai quitté la salle en entendant le mot « interdit » ou « interdiction » dans les propos. Notamment lorsque l’on évoque certains produits, émis par des voyagistes brillants, tels ces « week-end » vers les grandes capitales (ou ailleurs d’ailleurs) d’Europe. Je cite en substance : « il faut que les voyagistes effacent de leurs catalogues ce genre de voyages avant qu’on ne les interdise. Parce que, forcément, ils seront interdits un jour prochain ».

Vous l’aurez compris, le mot « interdire » m’est insupportable. A ce propos aussi, j’ai écouté avec beaucoup d’attention les propos tenus par Lionel Rabiet, peut-être futur président du syndicat EdV. C’est bien ce qu’il dit, mais il oublie que le Snav de l’époque possédait une Commission tourisme durable, présidée par notre camarade Fino Oro (juste un clin d’œil) – commission qui avait été supprimée…

Bref, comme disait mon ami Pépin, il y a encore du boulot de ce côté-là.

Sur ce salon, j’attendais également le résultat des négociations menées entre l’Intersyndicale du secteur du tourisme et le syndicat patronal Entreprises du Voyage.

Tout semblait en bonne voie, les « patrons » proposaient en effet une augmentation des minima sociaux de 7%. Presqu’aussi bien qu’Air France qui, elle, met en place une augmentation de tous les salaires de 5% (tant pis pour les petits salaires) … avec, quand même, l’utilisation de l’argent public. Ben s’achète la paix sociale, pas tout à fait cependant pour EdV et Seto.

L’intersyndicale a rejeté, en bloc, la proposition : « Les organisations syndicales rejettent unanimement le bloc indissociable qui est présenté comme une modernisation ambitieuse par les EdV et le Seto » !

Il est vrai que, si j’ai bien tout compris, les syndicats patronaux offrent une augmentation substantielle compensée (revalorisée, diminuée ?) par une modification du calcul de la prime d’ancienneté, pénalisant ainsi les salariés…

Pour les syndicats, « c’est la pire des propositions de la part des organisations patronales ».

Dans un secteur encore très affaibli, il me semble que cette augmentation de 7% était importante…

Et cela ne concernait pas l’argent public.

J’ai tout faux !

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique