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ÉDITO. Feu vert ou orange pour les voyages en Outre-mer ?

Peut-on facilement voyager dans les territoires d’Outre-mer ? Pas facile d’y voir clair, même si l’horizon est désormais nettement plus dégagé.

Avec l’assouplissement des conditions d’entrée dans les territoires ultra-marins, le ministère des Outre-mer fait souffler des alizés sur les réservations de nos îles lointaines. La levée des motifs impérieux le 9 juin, pour de très nombreux archipels, représente une bouffée d’oxygène en faveur des grands spécialistes des Dom-Tom. Pour la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin, les personnes vaccinées avec deux doses seront même exemptées de toute quarantaine. Un vrai feu vert pour les Antilles françaises, du moins pour cette partie de la population.

Mais tous les signaux ne sont pas au vert. Parmi les freins aux voyages loisirs figure, pour La Réunion et la Polynésie, la nécessité d’être totalement vacciné. Et ce, à l’heure où 20 millions de Français adultes ont reçu leur première dose. Les personnes de moins de 18 ans n’étant pas concernées, les familles avec des mineurs devront patienter avant de rejoindre ces jolies îles.

Pour le Seto, les départs à destination des DROM-COM peuvent reprendre.

S’agissant de « l’engagement d’isolement », demandé dans certains cas, il peut lui aussi refréner certains voyageurs. Mais on notera que le ministère n’a évoqué ni contrôles ni amendes pour les contrevenants. Pas sûr que les voyageurs respectent scrupuleusement les 7 jours de quarantaine exigés pour la grande majorité des territoires ultramarins… Ce qui risque, au passage, d’énerver une partie de la population locale, et notamment les détracteurs du tourisme. L’exigence de tests PCR peut néanmoins les rassurer. Pour La Réunion, il faudra être motivé : quatre tests PCR sont obligatoires, deux à l’aller, deux au retour en métropole. Heureusement qu’ils sont gratuits…

En France, que décideront les professionnels du voyage ? Le Syndicat des entreprises du tour-operating, lui, avait anticipé la question. Les départs à destination des DROM-COM pourront reprendre dès la fin de ces motifs impérieux, avait-il précisé début mai dans une note aux adhérents. Les voyagistes spécialistes des îles lointaines françaises et les agences de voyages peuvent donc reprendre leurs carnets de commandes.

Avant d’organiser un voyage dans les Outre-mer, il faudra être bien attentifs aux nouvelles modalités demandées – et différentes – pour chacun des territoires. Vu la complexité de la tâche, on ne peut que féliciter le ministère d’avoir produit deux tableaux de synthèse (ci-dessous). Sachant que lors de la dernière étape du déconfinement, le 30 juin, le gouvernement pourrait revoir sa copie.

D’ici là, le certificat vert européen, destiné à faciliter les déplacements internationaux, sera a priori sur les rails. Il entrera « en principe » en vigueur « le 26 juin dans l’Europe entière », a indiqué Jean-Baptiste Lemoyne, lors d’une interview sur Sud Radio le 19 mai. « En principe », a bien précisé le Secrétaire d’Etat au tourisme, deux petits mots qui symbolisent les difficultés du projet à voir le jour sans être vidé de sa substantifique moelle. Comme souvent, l’Union européenne s’achemine vers des recommandations aux Vingt-Sept qui, derrière, pourraient n’en faire qu’à leur tête.

Doux euphémisme de dire que l’harmonisation n’est pas facile au sein de l’Europe… Et même en France, comme le montrent toutes les exceptions décidées pour nos territoires ultra-marins, dont les capacités en lits de réanimation peuvent justifier une grande prudence.

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