Douche froide pour les salariés de Carlson

Ce sont finalement 446 postes qui pourraient être supprimés d’ici fin 2010, et non 150, comme annoncé il y a un mois. Pour Édouard Mougenot, délégué central CGT, « ce n’est pas vraiment une surprise. Nos estimations, réalisées au mois de janvier, faisaient état d’une fourchette de 350 à 500 emplois menacés ». En revanche, le syndicat est surpris par la fermeture de deux sites, qui n’avait pas été évoquée : Annecy, et l’un des deux étages de Nanterre, en plus de Noisy-le-Grand et d’Évry. « Meylan et Lyon seront aussi impactés », ajoute Édouard Mougenot. Mais ce qui surprend le plus la CGT, c’est la suppression totale de la direction financière au siège, pour être externalisée, soit près de 80 personnes licenciées. Le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoit également la suppression de 45 postes (sur 666) dans le réseau de proximité, qui se traduira par la fermeture de cinq agences – Pont-de-Chéruy et La Tour-du-Pin en Isère, Paris-Roosevelt, Périgueux et Valenciennes – et 18 points de vente regroupés en neuf agences. Pour le représentant syndical, ce chiffre de 45 postes « manque de cohérence, et est bien en deçà de l’impact de la crise sur la partie loisirs du réseau ». Le plus fortement touché est incontestablement le voyage d’affaires, avec 297 postes en moins, alors que le pôle événementiel pourrait se séparer de dix personnes. « La CGT a du mal à croire que toutes ces décisions soient basées uniquement sur la mauvaise situation économique. CWT est une entreprise qui se porte bien, et qui dispose de 86 ME de liquidités », rappelle Édouard Mougenot. À l’inverse, pour Bertrand Mabille, « si l’activité reste à – 20 % encore quelques mois, il faudra restructurer toute la société ».

Le voyage d’affaires est le plus touché