Carlson reste discret sur son plan social
Les syndicats pointent du doigt l’impatience et le manque de communication de la direction, qui a besoin, de son côté,de trouver une issue rapide pour baisser ses coûts.
Pour les organisations syndicales, les négociations avancent au ralenti depuis l’annonce, le 9 mars, du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), visant à supprimer 446 emplois. « Après 47 réunions avec la direction, il a fallu faire le bilan, et nous en sommes au point mort », regrette Édouard Mougenot, délégué CGT chez CWT France. Un statu quo qui met les nerfs des salariés à rude épreuve. « Nous n’avons pas signé d’accord de méthode, comme chez American Express, et devons tout négocier maintenant », reconnaît Bertrand Mabille, DG de l’entreprise, qui veut « rattraper le coup ». La direction insiste donc sur les solutions mises en place : congés de reclassement, formations, départs anticipés, maintien du salaire pour les employés contraints de rester à leur domicile suite au transfert de certains comptes sur d’autres sites. La démarche semble insuffisante aux syndicats, qui ne saisissent pas les motifs économiques du PSE. « Le volume d’affaires de l’activité business a chuté de 20 % au premier trimestre, par rapport à la même période en 2008, et le nombre de transactions de 10 %. Nous n’avons pas le choix : nous devons baisser nos coûts pour générer des marges positives, ce qui n’est pas le cas depuis le début de l’année. Je n’ai donc aucun état d’âme sur la justification économique du PSE », affirme Bertrand Mabille. Le DG ne s’attend pas à « sortir du tunnel avant la fin de l’été ». Date à laquelle le plan social devrait être bouclé. Les syndicats prévoient de saisir le tribunal de grande instance de Nanterre fin juin, si la direction ne trouve aucune solution d’ici là…
La sortie du tunnel n’est pas espérée avant la fin de l’été
