Avis freine en douceur pour ne pas déraper

Avec un CA de 1,221 Mdi, en baisse de 1,5 % par rapport à l’exercice 2007, Avis Europe affiche néanmoins un résultat net de +1,1 % en 2008, grâce aux mesures d’économies prises dès le début de la crise. En France, où le loueur réalise 400 Mi de CA, l’année aura été très contrastée, avec un premier trimestre en hausse de 7 %, suivi de deux trimestres moroses, précédant un recul de 6 % sur la fin de l’exercice. Pour 2009, le loueur prévoit une baisse de 5 à 10 % de son activité, et les premiers chiffres de l’année confirment ce pronostic. Dans ces conditions, Avis doit faire le dos rond. La flotte a été réduite de 15 %, passant de 35 000 véhicules à moins de 30 000. Par ailleurs, comme chez les autres loueurs, « les conditions de détention des véhicules se sont dégradées, provoquant une inflation de nos coûts », reconnaît Jan Löning, président d’Avis France. Ce qui a entraîné des « hausses ponctuelles de tarifs », ajoute Laurent Salanié, le directeur ventes loisirs, marketing et service client. Dans ce contexte peu favorable, Avis compte, notamment, sur le renouvellement du partenariat avec la SNCF pour repartir de l’avant. Signé pour la période 2009-2013, il permettra la mise en place de nouveaux services, et assurera une meilleure visibilité sur le site Voyages-sncf.com. Avis tente également de promouvoir l’autopartage, avec Okigo, un produit qui semble surtout destiné à acquérir une expérience dont le loueur pourra se prévaloir lors du prochain appel d’offres de la mairie de Paris, pour le projet d’Autolib’. Du côté des agences de voyages (500 000 réservations, soit un tiers des ventes), Avis entend conserver sa place de leader, grâce, notamment, au City Pack, qui permet de proposer des tarifs plus attractifs que ceux du Pack Évolution.