Au coeur de la République dominicaine
La République dominicaine a su faire de ses côtes un paradis du balnéaire et du tout inclus. Une image réaliste mais réductrice, l’île ayant bien plus à offrir que ses plages. Même si le mauvais état routier est un réel frein aux circuits.
Pour la première fois depuis quatre ans, la République dominicaine a affiché en 2004 un recul de 5,5 % de la fréquentation française. Démon de midi ou âge de raison ? Pour les uns, trop de voyagistes se sont entichés de la destination, bradant les plages et boudant les vrais centres d’intérêt. Pour les autres, cette baisset est un signe de son admission au club des best sellers. Bruno Gallois, PDG de Marsans, partage cette dernière analyse et reste optimiste pour 2006 : Les agences en ligne et leurs hôtels bradés n’ont pas aidé la destination, mais elle devrait se maintenir à ce niveau. Par ailleurs, la République dominicaine, où le coût de la vie a augmenté, est devenue vulnérable, notamment à la forte concurrence de la Riviera Maya (Mexique).
Le ministère du Tourisme en est conscient et a diversifié sa promotion, en poussant les aspects plus authentiques de l’intérieur, similaires à ceux qui font le succès de Cuba. Déserts de cactus, Cordillère centrale, sorcellerie, ruines historiques, villes fascinantes comme Santiago : le potentiel est là, mais… Si je les écoute, mes clients ont horreur des hôtels balnéaires. Or, dans les faits, ils représentent 80 % de mes ventes, objecte Antoine Balaguer, patron d’Empreinte, qui continue à croire aux autotours, malgré leur succès mitigé.
Les routes sont en très mauvais état et le gouvernement ne les a pas rénovées. Nous ne prenons pas le risque de les programmer, alors que c’est le seul moyen d’aborder la vraie richesse du pays, regrette Florence Lebouche, chez Vacances Transat. Plusieurs clients ont eu des soucis , confirme Philippe Amar chez Fram, qui a retiré les autotours de sa brochure.
Si l’explosion de ce type de produit n’est donc pas pour demain, un autre marché ouvre le jeu : les vacances actives, avec le succès du quad et l’envolée du kite surf, mis au point à Cabarete par des Français. La République dominicaine a plus de vent dans les voiles que de plomb dans l’aile.
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