Air Mauritius veut maintenir sa voilure

Maintenant que le gouvernement mauricien a donné un peu d’air à sa compagnie Air Mauritius, en approuvant un plan de restructuration qui avoisinerait les 60 M$ (43 ME), le transporteur va devoir se serrer la ceinture, tout en maintenant un service suffisant, indispensable pour l’activité touristique de l’île et pour son économie. La représentation française, qui a connu une croissance de 8 % sur l’exercice clos en mars, sera associée à cet effort : « La situation est extrêmement délicate pour tout le monde », prévient Philippe Brieu, directeur France. « Nous allons faire des économies de plusieurs centaines de milliers d’euros pour faire face à la montée des coûts d’exploitation liée, notamment, à la hausse du pétrole, conjuguée à un marché qu’il faut tenir jusqu’à un mois avant le départ, même à des prix très serrés. » La compagnie s’est ainsi libérée sensiblement du hedging (couverture carburant), une politique qui l’avait asphyxiée fin 2008. Elle devrait, de plus, déménager ses bureaux parisiens et réduire ses coûts marketing. Parallèlement, l’ambition du transporteur de « maintenir sa voilure cette année à + 0,6 % » reste entière, avec une légère baisse de 1,2 % cet été, mais une croissance de 2 % cet hiver. Enfin, elle compte sur son tarif canon, à 710 E disponible durant le mois de juin pour des voyages jusqu’à la fin de l’année, pour soutenir une demande « en forte baisse en avril ». Pour y parvenir, Air Mauritius compte sur le code share avec Air France, la levée du passeport, le soutien de l’État mauricien et le fighting spirit de l’équipe française.