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Aigle Azur : Nicolas Brumelot exprime sa colère sur Facebook

Le patron de MisterFly regrette l’absence de garantie financière pour couvrir le risque de défaillance des compagnies aériennes dans un post partagé sur Facebook, qui a suscité de nombreuses réactions.

C’est une nouvelle voix très écoutée de l’industrie touristique qui montre son irritation à la suite de la défaillance d’Aigle Azur. Sur sa page Facebook, Nicolas Brumelot, le cofondateur de MisterFly, rappelle l’exigence des compagnies aériennes envers leurs partenaires agences de voyages. Une exigence qui n’est pas réciproque, au grand dam de nombreux professionnels du tourisme.

« Les garanties données par les agences de voyage aux compagnies aériennes viennent en plus d’autres garanties financières règlementaires auxquelles sont soumises les agences de voyages comme MisterFly. Ces garanties ont été mises en place par le législateur pour protéger les consommateurs contre la défaillance des agences de voyages. En revanche il n’existe toujours à ce jour aucune garantie financière pour couvrir le risque de défaillance des compagnies aériennes !! Deux poids, deux mesures. Cela n’est pas normal et il faut s’élever contre cette absence de réciprocité et mettre en place, dans l’intérêt du consommateur, une garantie des compagnies aériennes », estime Nicolas Brumelot.

Son message rejoint celui diffusé par l’association européenne des agences de voyages et des tour-opérateurs (ECTAA) à la suite de la défaillance d’Aigle Azur, qui laisse des milliers de passagers démunis face aux recours possibles. Dans un communiqué, le président de l’association, Pawel Niewiadomski, explique que « les agents de voyages et les voyagistes doivent fournir des garanties financières coûteuses et/ou souscrire une assurance contre leur propre faillite. Toutefois, les compagnies aériennes ne sont pas tenues de protéger leurs clients contre leur insolvabilité. La structure actuelle du secteur du transport aérien en Europe laisse à penser que la consolidation se poursuivra au cours des prochaines années et entraînera probablement de nouvelles défaillances du trafic aérien ».

« L’ECTAA demande depuis de nombreuses années la mise en place d’un mécanisme obligatoire par les transporteurs aériens pour protéger les passagers contre les défaillances des compagnies aériennes. Nous avons besoin de conditions égales pour tous les passagers et de donner au public l’assurance que des dispositions sont en place pour rapatrier et rembourser les passagers en cas d’effondrement d’un transporteur aérien. »

En deux ans, 36 compagnies aériennes ont fait faillite dans le monde, comme le rappelle l’ECTAA, qui fédère près de 80 000 entreprises du tourisme.

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