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Agences et campings cherchent un terrain d’entente

Avec ces performances record, l’hôtellerie de plein air séduit les agences en ligne. Les réseaux traditionnels montrent moins d’entrain pointant du doigt le manque de stock en haute-saison.

On ne parle que d’elle ! L’hôtellerie de plein air. La grande gagnante de tous les modes d’hébergement dans l’Hexagone. Les derniers chiffres publiés par la FNHPA (Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air) le confirment. En 2010, le secteur a enregistré 104 millions de nuitées et un chiffre d’affaires en progression de 3 % pour atteindre plus de 2 milliards d’euros. Une croissance qui devrait être globalement identique cette année selon l’estimation des professionnels, voire supérieure. « Les prises de réservations sont en avance de 50 % par rapport à l’an dernier. On note également un allongement des séjours et un retour des clientèles étrangères », indique Céline Bossanne, cofondatrice d’Huttopia. Face à un nombre de terrains stable, l’essentiel des hausses de fréquentation comme de chiffre d’affaires provient de l’augmentation des nuitées dans les hébergements locatifs, de type chalets et mobil homes, plus chers que les emplacements nus (tentes et caravanes). Et qui ont, de plus, l’avantage d’allonger la durée de la saison en cas de pluie ou de températures moins clémentes. Produit sûr et abordable, le camping a aussi l’avantage de mettre le client à l’abri de mauvaises surprises.

Un argument de taille pour les professionnels du tourisme, qui peinent encore mi-juin à vendre l’été, et qui se laissent donc de plus en plus tenter par l’hôtellerie de plein air. Après voyages-sncf.com et Promovacances, Go Voyages se met à son tour au camping. « Dans la mesure où de plus en plus de Français partent en camping, nous avons saisi une opportunité, explique son président Carlos Da Silva. Nous avons signé avec un partenaire, Octopode, qui nous offre sa solution en marque blanche. » Autrement dit le leader du marché avec un millier de campings référencés et plus de 1 500 mobil homes et qui fournit également l’ensemble de la grande distribution, à l’exception de Casino Vacances. Et des réseaux traditionnels. « Nous n’avons aucun accord réseaux. Il reste une forme de snobisme à vendre ce type de produits », relève Luc Dayen, directeur associé de Camping N°1, filiale d’Octopode. Une remarque également arrivée aux oreilles de Patrick Abisset, co-président de la commission tourisme chez AS Voyages, dans le cadre d’un sondage des adhérents du réseau. « Certains jugent que la valeur ajoutée d’une agence n’est pas de vendre du camping », note-t-il. Mais dans le contexte actuel, les agences ont-elles encore les moyens de faire la fine bouche ? « On doit vendre ce que les clients demandent et s’adapter à la conjoncture » répond Patrick Abisset. AS Voyages propose donc depuis quelques semaines une offre inédite d’hôtellerie de plein air, celle de Travelfactory en marque blanche, soit plus de 300 campings référencés.

« C’est une offre complémentaire qui peut aider à capter une nouvelle clientèle », indique Patrick Abisset, sans trop y croire. Le réseau ne prévoit pas d’actions spécifiques de formation aux produits pourtant difficile à vendre en agences. « Seules les agences qui ont l’habitude y arrivent. Mais le consommateur n’a pas le réflexe d’aller en agence pour acheter du camping », souligne Adriana Minchella, présidente du Cediv et gérante de l’agence Éllipse Voyage. D’autant que les chaînes de camping ne courent pas après elles, surtout en haute-saison. « Nos franchisés profitent de plus en plus de la puissance de frappe du réseau. La part du locatif dédié aux agences baisse de plus en plus. Avec des commissions qui montent jusqu’à 15 ou 20 %, ce n’est pas intéressant », note Arnaud Poudou, responsable qualité chez Yelloh! Village. Les spécialistes de l’hôtellerie de plein air ont donc tendance à faire appel aux agences pour remplir leurs sites en basse saison, ce qui n’est pas du goût de tous. « Si c’est pour nous récupérer la morte saison, ce n’est pas la peine. Il faut que les marges restent intéressantes à travers des engagements annuels et non pas sur une courte période», explique Richard Vainopoulos, président de TourCom. L’an prochain, Camping N°1 permettra aux professionnels, à travers une nouvelle interface, de réserver des emplacements. Le leader prévoit aussi de doubler son volume d’achat pour proposer à la location plus de 3 000 mobi homes. « Les agences pourront trouver de la disponibilité pour leurs clients même en dernière minute ». De quoi convaincre les plus réticents.

« Les prises de réservations sont en avance de 50 % par rapport à l’an dernier. »

Le profil type du campeur change.

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