Aérien : le Cap Vert, nouveau hub d’Afrique ?

Par Clément Peltier Le Mar 5, 2019

Icelandair a signé vendredi avec le gouvernement du Cap-Vert un contrat de rachat de 51% du capital de la compagnie nationale Cabo Verde Airlines (TACV).

Selon Jeune Afrique, le montant de la transaction est « confidentiel », mais le secrétaire d’État aux Finances, Gilberto Barros, a assuré que la question de la dette de la TACV, s’élevant à 110 millions d’euros, avait été « réglée ».

Le gouvernement cap-verdien a signé le 1er mars 2019 la vente des actions de la compagnie nationale à Loftleidir Cabo Verde, contrôlée à 70% par Lotfleidir Icelandic, elle-même filiale d’Icelandair. Criblée de dettes, la compagnie aérienne nationale du Cap-Vert, Cabo Verde Airline, a vendu 51% de son capital au groupe islandais. Composée de neuf îles situées au large du Sénégal, l’ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, est une destination prisée des touristes, particulièrement en hiver, mais les vols extérieurs et entre les îles sont chers.

Un hub entre les quatre continents

« Nous entrevoyons de grandes opportunités à la fois dans le développement des îles du Cap-Vert comme une destination touristique passionnante et pour faire de l’aéroport international de Sal au Cap-Vert un hub idéal pour des liaisons aériennes efficaces entre les quatre continents ; Europe, Amérique du Sud, Afrique et Amérique du Nord. Nous prévoyons d’y parvenir en fournissant un service fiable et efficace avec une différence :l’essence de Cabo Verde”, explique la compagnie dans un communiqué.

On l’a donc compris, le but est donc de faire du Cap-Vert de son aéroport international, un hub entre les quatre continents, à la manière de l’Islande vers l’Amérique du Nord. Selon les dirigeants, en 2023, la société pourrait disposer d’une flotte de 12 avions pour mener à bien ce projet. « Notre intention n’est pas d’amener l’Islande au Cap-Vert mais de faire venir des gens des quatre coins du monde et de les distribuer à partir de la plate-forme de l’île de Sal », a expliqué le vice-président de Loftleidir Icelandic, Erlendur Svavarsson, à Jeune Afrique.