5 Île de Taquile
La vie en coopérative
Il faut plus d’une heure pour atteindre l’île de Taquile, en bateau, sur le lac Titicaca. Depuis le port, minuscule, un chemin récemment aménagé court à flanc de montagne jusqu’au centre du village. Ici, l’organisation sociale est singulière : tout repose sur la coopérative. Les recettes du tourisme, mais aussi la vie des familles sont régies en collectivité. La vente de bonnets et de petits bracelets tressés, les services de certains restaurants ou hébergements s’inscrivent dans ce cadre réglementé. Ici, tout le monde tricote, même les hommes. Autre tradition locale : le vêtement. Une femme portant pompons est célibataire, tandis que le maire et ses conseillers, en chapeau noir, doivent un an de services à la commune. Drôle d’ambiance, colorée par une végétation que l’on qualifierait volontiers de méditerranéenne ! La vie sur les îles flottantes d’Uros, dans une autre baie à l’ouest du lac, semble quant à elle maintenue de façon artificielle. L’enjeu : des dizaines de paquets de roseaux flottants, couvrant chacun quelques dizaines de mètres carrés, et des huttes en roseaux. Des familles de pêcheurs et des marchands de souvenirs y entretiennent une sorte d’écomusée.
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